Je vais ici donné un texte concernant une fibule pour l'orientation la nuit, il risque d'évoluer et d'être corrigé car pour moi il y a encore des incertitudes. Mais si des personnes intéressées ont d'autres idées pour son fonctionnement je les accepterai avec plaisir. Ce texte risque donc d'être modifié à tout moment.
Avec un système aussi sophistiqué que la fibule du soleil, on est en droit de se demander comment faisaient les Leuques pour se déplacer la nuit ? Une seconde fibule existe effectivement et a été découverte à Baslieux (20 km de Longuyon) et date d'après "La Lorraine Mérovingienne" du VIIe siècle.
Elle est constituée d’un cercle vert qui en marque le centre, on ne peut que supposer qu’il s’agisse de l’étoile polaire. Ce cercle possède quatre demi cercles qui lui sont accolés et disposés en croix surmontés de quatre quartiers de lunes disposés selon les phases classiques lunaires ! Quatre flèches de couleur rouges indiquent les deux axes intermédiaires. C’est à nouveau une roue de char mais qui est cette fois lunaire ! Ce système est la première partie de l’outil qui va nous servir à retrouver notre chemin dans la nuit. On ne peut rien en faire toute seule car elle ne nous donne pas encore les quatre points cardinaux.
Trois grosses pierres noires rectangulaires sont disposées en triangle isocèle et surmontées d’une petite perle rouge. On retrouve ici nos trois lampadaires célestes : les buttes du pain de Sucre, de Xon et de la côte Barine surmontée de la pleine lune ! Ces trois grosses pierres noires symbolisent le cycle lunaire tout au long d’une année dans le triangle formé du pain de sucre, butte de Xon et côte Barine. Chaque sommet du triangle correspond alors à une Lune noire, c’est-à-dire une nouvelle lune positionnée perpendiculairement par rapport à une butte. Tout le problème va être de résoudre les dates de ces lunes noires. Dans une années nous trouvons 12 nouvelles lunes mais il y en a parfois 13, ce que les astronomes n’ont pas manqués de me faire remarquer. En fait pour moi, c’est un faut problème puisque le calendrier chrétien a été modifié. Le nouvel an Celte solaire est le premier Novembre. Et donc, il ne peut qu’y avoir toujours 12 nouvelles lunes ! Dans le symbolisme de la lune noire, on découvre que “ son hiéroglyphe est figuré par une faucille barrée ou par deux croissants de Lune formant un soleil central ponctué d’un point : l’oeil même de la licorne, lieu métaphysique s’il en est. ” Ceci est peut-être un départ d’explication de la roue lunaire.
On a vu que le soleil décrivait au-dessus d’un territoire un triangle isocèle tout au long d’une année. Quand est-il de la lune ? On peut supposer que cela soit la même chose puisqu’elle possède exactement le même fonctionnement mais décalé dans le temps ! Pour cela, il nous faut découvrir la date du nouvel an lunaire. Nous avons vu qu’il s’agissait de la Pâques Chrétienne.
Un programme qui serait intéressant à développer serait un triangle isocèle où apparaîtrait un dessin de chaque phase lunaire en fonction de son déplacement au cours du temps.
Ce qui est certain est que l’on a à nouveau l’addition de deux figures géométriques : un hexagone (six faces) avec deux triangles isocèles disposés en étoile l’un par rapport à l’autre. Ce qui est important à remarquer est qu’il existe un déphasage entre la roue lunaire et les précédentes figures. Ce déphasage semble être de 25° entre une flèche et un rectangle noir et de 15° entre le milieu d’un quartier de lune et d’un rectangle noir (les quatre quartiers de lune se coupant perpendiculairement). On retrouve donc le même angle de déphasage entre l’oeil d’un aigle et l’axe d’un quart de lune. Hors, il faut savoir que le cercle d’une carte du ciel est découpé en angle de 15° ! Il n’y a donc aucun doute sur la fonction astronomique de cette fibule.
On peut supposer qu’elle serve à retrouver son chemin en observant la ronde polaire. Les étoiles de Cassiopée, de la Petite et de la Grande Ourse ne se lèvent pas et ne se couchent pas. Elles tournent en permanence autour de l'étoile Polaire dans le sens opposé des aiguilles d'une montre, à raison d'un tour toutes les 23 heures 36 minutes. Pour retrouver les 3 constellations des aigles, en théorie, il suffit de tracer trois axes à 120° les uns par rapport aux autres, et de regarder qu’elles sont les étoiles qui se trouvent à égale distance sur ces 3 axes. Mais dans la pratique, cela n’a rien de facile car évidemment, on risque d’en trouver un paquet ! Et en plus, d’une carte du ciel à une autre, on ne trouve pas les mêmes écartements entre les étoiles, ce qui complique encore plus le problème ! On ne peut que faire des suppositions en attendant d’avoir des éléments mythologiques ou autre qui puissent nous éclaircir. J'ai fais observé cette fibule par un astronome du cercle Orion de l'Institution Saint Joseph, il ne m'a pas dit formellement le contraire. Cette objet l'a fortement interpellé également mais il n'y reconnait pas le ciel connu. Il m'a suggéré d'enlever de la carte du ciel modèle les étoiles de 5ième grandeur et d'agrandir la fibule sur calque jusqu'à ce qu'elle coincide avec la carte du ciel ainsi modifiée. En fait, je pense qu’il ne faut surtout pas chercher de midi à 14 heures et ne rien changer à ce qui est connu. Il suffit d’effacer les dessins des constellations qui ne se couchent pas et d’essayer d’y inscrir les nouveaux dessins donnés par les 3 aigles ! Et nous obtenons comme première proposition les constellations de la petite ourse, la Giraffe et Céphée (à vérifier !). Le rayon des vecteurs à 120° sera tout simplement le rayon de l’étoile polaire à l’étoile en tête de la petite ourse qui est Kochab.
Comment se servir de la fibule de la nuit :
On place le disque à bout de bras au-dessus de sa tête puis on vise l'étoile polaire que l’on retrouve en positionnant l’oeil d’un aigle sur Kochab et en faisant tourner le disque dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. La lecture est ensuite immédiate : les rectangles noirs donnent les directions des buttes délimitant notre temple et les quartiers de lunes les points cardinaux terrestres. Les déplacements de nuit comme de jour sont les mêmes et se font en ligne droite en fonction du levant, zénith et couchant de la lune, comme on le faisait avec la fibule du jour pour le soleil.
Relevé de quelques systèmes d’étoiles à 120° les unes des autres :
C’est exactement de la configuration décrite dans la “ l’Analyse du symbolisme de la Lyre ”. Un égyptologue a retrouvé cette configuration dans le pointage des fameux puits de la pyramide de Chéops ! Malheureusement, dans sa théorie très controversée, il en manque une partie ! En effet, que fait-il du troisième vecteur ? Il est passé sous la trappe ? Il pointe tout simplement dans la constellation du Verseau sur l’étoile Béta Ce qui sous-entend qu’il va falloir retrouver cette configuration autour de Nancy puisqe par la verticale plateau de Haye était la passe la constellation d’Orion et que le Val Sainte Marie correspond à la projection de la constellation de la Vierge. Par ces trois étoiles du Verseau, de la Vierge et d’Orion passe un cercle qui s’appelle l’équateur céleste ! La Goule correspond à Nout, la voûte céleste. Nout est une truie qui nourrit ses quatre petits cochons symbolisés par les quatre buttes du Val Sainte Marie. La plus importante est celle du Mont Toulon car elle est située sur le 4,3 gr Est du Méridien de Paris. Dans l’Analyse du symbolisme de la Lyre, on a vu que Kernunos, le cerf, fécondait la Lyre (Orion) par le Val Saint Barthélémy, compris entre la corne de Mithra et le chapeau d’Hermès en éjaculant le lait, le soleil couchant en hiver et notamment au solstice d’hiver ! Pour découvrir la projection sur le sol de l’équateur céleste, il ne nous manque plus que le centre ! Pour cela, il suffit de déplacer nos deux vecteurs à 120° le long du 4,3 gr Est du Méridien de Paris. Et tout naturellement, nous tombons en plein milieu du plateau de Malzéville, à l’endroit de l’oeil du Loup (380 m) qui symbolise ainsi l’étoile polaire ! Côté Mithra, on pointe sur ce qui ressemble à son front (329 m) en passant par l’église au-dessus de l’hospice de Maxéville. Et la troisième direction mystérieuse qui doit représenter la projection de la constellation du Verseau sur la terre donne le Bois du Vervau de Pulnoy (Borne de Lenoncourt 305 m) qui a déjà largement été étudié dans le dossier du Tombeau du soleil ! Et entre Vervau et Versau, seul le S fait la différence ! Si on étudie précisément le dessin du relief en prenant une feuille de calque et en relevant les hauteurs les plus remarquables, on retrouve bien le dessin de la constellation du Versau ! Il nous reste à déterminer le rayon du cercle de l’équateur céleste ainsi projeté sur notre territoire : Le Mont toulon en est peut-être la limite. On trouve ainsi 51 cm, soit 12,75 km de rayon ou encore 25,5 km de diamètre. Hors, cette cote est exactement celle d’un côté du triangle de notre Temple ! On est en droit de se demander si l’écliptique n’a pas été aussi tracée en se déplaçant vers l'ouest ? Et c'est bel et bien le cas !
En Conclusion :
C’est une véritable carte du ciel qui a été dessinée sur le sol. Elle a ceci de particulier qu’elle a été réalisée par morceaux qui chacun sont situés à des lieux géographiques qui correspondent à une saison bien précise de l’année et à un moment des trois soleils de la journée. Et donc, chacun de ces territoires possèdent le ciel de la saison correspondante ! En ayant les phases de la journée d’indiquée par les hauteurs culminantes, on a vu qu’on obtenait également la lecture de celles de la Lune par la même méthode, mais en étant décalées dans le temps d’une saison ! La fibule de la nuit trouve ici toute sa raison d’être.
Symbolisme de la Fibule de la nuit
Les trois aigles sont des constellations, ils symbolisent l'oiseau solaire substitut du soleil. On place l'aigle au cinquième point cardinal qui est le zénith. C'est le placer sur l'axe du monde. Les Grecs avaient pour croyance que les aigles, partis de l'extrémité du monde, sont dits s'arrêter à la verticale de l'omphalos de Delphes, symbole du centre du monde: ils suivent ainsi la trajectoire du soleil, du lever au zénith, qui coïncide avec l'axe du monde. L'aigle occupe alors la place de la divinité suprême, devenu maître de la foudre et du tonnerre. L'aigle est devenu le symbole de la Fertilité et de la Terre symbolisée par la croix. Lui seul ose fixer le soleil sans se brûler les yeux.
De même qu'il y a un nombril de la terre, l'Etoile polaire, autour de laquelle paraît tourner le firmament, est fréquemment désignée sous le nom de nombril du ciel, ou moyeu, ou gond du ciel. Dans la poésie scandinave, elle est appelée nombril du monde.
Les agents de l'érosion seraient zodiacales :
Pour expliquer l'effet des agents de l'érosion dans la création de la Lyre d'Hermès je propose le graphique sivant :
Une petite piste dans la preuve que les Leuques délimitaient leur territoire en triangle :
une petite piste dans le départ de la preuve du bornage en triangle par des buttes correspondant à des moments précis de la lune. C'est dans la tradition de la ville de Lunéville tout prêt de Nancy que je l'ai obtenu. Mon analyse n'est pas encore convaincante mais en attendant d'avoir plus d'informations je donne simplement les idées que j'ai eu à ce sujet à l'intention de ceux qui désireraient aller plus loin.
En voici le texte :
Lunéville, cité jadis importante, était à l'époque antique le centre principal des mystères de la déesse gauloise Arduinna, qui a donné son nom aux Ardennes et que les Romains appelaient Diane car ils l'assimilaient, à tort, à une déesse chasseresse. Plus tard, le culte d'Arduinna fut repris par les Mérovingiens qui l'honorèrent sous le nom de Diane des Ardennes ou Diane des Neuf Feux. Lunéville a développé un culte lunaire resté longtemps vivace. Ainsi, comme chacun sait, il y a un homme dans la Lune. A Lunéville on prétendait que c'était Michel Morin avec son fagot. Le nom même de cet hôte sélénite fait référence à une mythologie ancienne liée au gigantisme. On confectionnait autrefois des pâtisseries traditionnelles au mois de décembre, qui portaient à Lunéville le nom de loriquette. Ce gâteau, d'origine païenne, était un vestige de l'ancien culte lunaire. Les Gaulois servaient, lors des repas rituels, ces friandises de forme triangulaires, pétris de lait, de farine et de miel. La recette est encore pratiquée de nos jour, mais on a quasiment oublié qu'elle est un vestige d'un culte à la Lune ou à Arduinna.
La Loriquette est encore fabriquée de nos jour à Remiremont chez le Patissier Glacier Quirin et à la Boulangerie pâtisserie à l'épi d'or. Ce n'est pas surprenant car Remiremont faisait partie du territoire des Leuques. La colline appelée Saint Mont qui est sur le territoire des Leuques est le premier Mont Lorrain ayant été christianisé par Saint Colomban. La Loriquette est constituée de blanc d'oeuf, de pâte d'amande, de miel et d'écorce d'orange.
C'est le gâteau en forme de triangle qui a attiré mon attention car elle symbolise pour moi tout simplement le parcourt de la lune sur un territoire tout au long d'une année.
On retrouve ici le triangle dessiné par les trois pâtes de verre noires sur la fibule de Baslieux.
Pour moi il suffisait de pointer le centre de la fibule sur une étoile peut-être la polaire et ensuite en faisait tourner la fibule pour coïncider avec les trois constellations celtiques correspondant à trois aigles identiques peut-être les constellations circum-polaires (?) appellées ainsi autrefois par les celtes la lecture du déplacement désiré devenait instantanée par l'indication d'un des points d'un des sommets du triangle correspondant au bornage lunaire du territoire Leuque où l'on désirait se rendre.
La Loriquette est l’un des plus anciens gâteaux français. Parfumé aux amandes, elle avait la forme d’un tricorne avant d’adopter celle du triskel. La légende raconte qu’en 1544, lors du « banquet du Grand Jeudy », les loriquettes étaient offertes aux Chanoinesses de Remiremont, ces religieuses issues de la plus haute noblesse.
Ce petit gâteau a traversé les siècles. Plus tard, avant la première guerre mondiale, il avait la réputation de soigner les épilepsies, les migraines ou encore les fièvres spasmodiques. Il fallait en manger le matin à jeun avec une pincée d’hellébore mélangée à du miel d’un essaim de l’année . Et puis on n’en entend plus trop parler jusqu’en 1969, année où laquelle les pâtissiers de Remiremont retrouvent la recette et la ressortent.
https://www.lecodesecretdesdruides.com/le-pilier-des-nautes/
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIe s. forches « fourches, potences » (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 70); ca 1140 furches « gibet » (G. GAIMAR, Hist. des anglais, éd. A. Bell, 5807); 1160-74 forches agric. (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, II, 3540). Du lat. class. furca « fourche, bois fourchu », « instrument de supplice ». Fréq. abs. littér. : 359. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 284, b) 508; XXe s. : a) 657, b) 616. Bbg. ARVEILLER (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 276 (s.v. fourchon).
A. Loc. adv. Dans la position d'un homme à cheval, les jambes écartées. Aller à califourchon, se mettre à califourchon, être à califourchon sur un bâton (Ac. 1798-1932) :
1. Mais déjà sorciers et sorcières s'étaient envolés par la cheminée à califourchon, qui sur le balai, qui sur les pincettes, et Maribas sur la queue de la poële.
BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, p. 88.
2. ...
Doucement mais ferme,
Comme on tient un enfant quand on joue à le porter à califourchon
Sur les deux épaules,
La jambe droite dans la main droite, la jambe gauche dans la main gauche.
PÉGUY, Le Porche du mystère de la 2e vertu, 1911, p. 208.
Rem. Expr. figurée mentionnée ds BESCH. 1845, Lar. 19e-20e.
B. Au fig., subst. masc., vx et inus. Manie, dada. C'est son califourchon. Chacun a son califourchon, son hobby-horse, comme disent les Anglais, sur lequel il est monté, tout en se moquant de celui des autres (JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 2, 1812, p. 1).
Rem. Attesté ds Ac. 1835 et 1878, BESCH. 1845, Lar. 19e-20e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892. On relève une var. à califourquet, loc. adv., rare et familier.
Prononc. et Orth. : [] ([a]). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1262 a caleforchies (J. LE MARCHANT, Mir. de N.-D., 89 ds T.-L., s.v. routure); mil. XVIe s. à calfourchons (RONSARD, VI, p. 73 ds MELLERIO, Lex. de Ronsard); 1611 callifourchons (COTGR.); 1690 califourchon (FUR.); 1835 c'est son califourchon (Ac.). Composé pour la 2e part. d'un dér. de fourche* (lat. furca); la 1re part. est d'orig. discutée : d'apr. FEW (t. 3, p. 892b et 893a) et BL.-W.5 elle serait issue du bret. kall « testicules » (HENRY; TROUDE), califourchon étant une formation tautologique (fourche pris au sens d'« arcade pubienne ») originaire de l'ouest; d'apr. DAUZAT 1973, elle serait une forme de caler*; d'apr. EWFS2 califourchon serait une altération, d'apr. le préf. ca-, cali- [v. caboche], d'un type *confurcus (établi par THOMAS (A.) Nouv. Essais, p. 191) d'où dérivent de nombreux topon. de la Dordogne et du Cantal, du type La Cafourche, La Cofourche, désignant des carrefours, ainsi que le prov. cafour « enfourchure d'arbre, carrefour ». Les hyp. de Schuchardt (Z. rom. Philol., t. 42, pp. 9-12) : croisement de caballus « cheval » et de fourche*, et de Spitzer (ibid., t. 27, p. 614) : formation à partir de carrefour*, ne sont pas recevables du point de vue phonétique. Fréq. abs. littér. : 120.
DÉR. Califourchonner, verbe, rare et pittoresque. Monter à califourchon, chevaucher (cf. J. RICHEPIN, Le Cadet, 1890, p. 9). Des bobonnes califourchonnaient des dadas peints, des petites filles, bouclées sur leurs étalons par une ceinture de cuir, tâchaient d'attraper des bagues (HUYSMANS, Les Sœurs Vatard, 1879, p. 89). 1re attest. 1879 supra; de califourchon, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. ROG. 1965, p. 130. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], pp. 320-321.
A. Instrument composé d'un long manche en bois muni de deux ou plusieurs pointes de bois ou de métal, qui sert en agriculture à certaines manipulations. Fourche en bois, en métal; fourche à faner, à fumier; fourche de jardinier. Chaque fois que l'Assemblée nationale décrétait quelque chose, les paysans prenaient leurs fourches ou leurs fusils, en disant : Exécutons ça tout de suite! (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 274). Des chants que j'entendais depuis quelques instants se rapprochèrent; c'étaient des faneurs qui rentraient la fourche ou le râteau sur l'épaule (GIDE, Immor., 1902, p. 440) :
1. Segonzac ne décore sa « salle », vaste comme une grange, que de trophées rustiques, faux et râteaux croisés, fourches à deux dents en bois poli, couronnes d'épis, et fouets à manches rouges, dont les mèches tressées parafent gracieusement le mur.
COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 33.
Fourche(-)fière. Longue fourche de fer à deux dents pointues qui sert à enlever les gerbes. Poursuivi par des laboureurs armés de fléaux, de faux et de fourches fières, je dus lâcher poules et lapins (...) et courir à toutes jambes (FRANCE, Île ping., 1908, p. 112).
Fourche à blaireau. Fourchette de fer à deux dents qui sert à arrêter et à prendre le blaireau à la sortie du terrier (d'apr. BAUDR. Chasses 1834).
Loc. fig., vx, fam. Faire qqc. à la fourche. ,,Le faire négligemment ou grossièrement`` (Ac. 1835, 1878). Peigné avec une fourche. Durement ou d'une manière humiliante. Être traité, mené à la fourche. Je ne suis remué qu'à coups de fourche; je m'endors sitôt que manquent les stimulants (DELACROIX, Journal, 1823, p. 57). Prendre une fourche. Chasser (quelqu'un) sans ménagement. S'il osait encore revenir, je prendrais une fourche (LITTRÉ).
B. [P. anal. de forme] Objet ou pièce dont la forme évoque celle d'une fourche. Comme elle [Mme Philippe] n'a pas le bras long, elle se sert d'une fourche pour écarter les draps et border le lit du côté du mur (RENARD, Nos frères far., 1910, p. 133) :
2. Le pressoir a la forme d'une cuve carrée. Au-dessus s'étend une poutrelle reposant par chaque extrémité sur une haute fourche; de cette poutrelle pendent (...) des plaques de bois entre lesquelles on écrase le raison...
DU CAMP, Nil, 1854, p. 201.
3. Partout le gibet! Quand les fourches patibulaires sont chargées à se rompre, ils pendent aux arbres! Quand les arbres ploient sous la charge... Ils pendent aux grilles, aux auvents, aux gouttières, aux enseignes! ... Toute saillie devient potence! ...
SARDOU, Patrie! 1869, I, tabl. 1, 2, p. 11.
TECHNOL. Fourche de bicyclette. Pièce constituée par deux tubes parallèles entre lesquels tourne la roue avant. Fourche télescopique. Le nègre du bois de Boulogne (...) ramassait (...) les débris de la bicyclette (...) dont je venais de casser la fourche en me butant dans un tronc d'arbre (COURTELINE, Ah! Jeun., Qd je pédalais, 1897, p. 141).
C. [P. anal. de disposition] Disposition de ce qui se divise en deux parties, de façon à former un V comme les pointes extrêmes d'une fourche. Barbe en fourche. Une vipère rouge, tu sais, qu'il faudrait clouer sur la mousse; et lui maintenir la tête sous la fourche de la baguette (GENEVOIX, Marcheloup, 1934, p. 187) :
4. Nos porteurs, à l'aide d'une très longue baguette de bambou, dont l'extrémité est fendue en fourche, s'emparent avec une grande habileté des nids des « mouches-maçonnes » suspendus aux poutrelles de la toiture...
GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 755.
a) Fourche d'un arbre. Endroit où les grosses branches se séparent du tronc (cf. infra fourchon rem.) :
5. ... elle [Fuseline] établissait son itinéraire pour, au moment propice regagner la fourche hospitalière de son vieux poirier qui dressait là-bas, à la lisière de la forêt, ses longs bras aux manches de mousse...
PERGAUD, De Goupil, 1910, p. 102.
6. Le bois des Fourches porte ce nom peut-être simplement parce qu'il est à la fourche des routes, entre trois chemins : le grand chemin, celui qui en part pour monter à Fournols, et celui qui, coupant les deux autres, va des Escures au bourg de Saint-Amand.
POURRAT, Gaspard, 1922, p. 231.
2. Disposition d'une chose dont les deux parties, réunies au départ, s'écartent l'une de l'autre.
a) Disposition de deux doigts consécutifs écartés l'un de l'autre. En général, si les fourches de nos pouces et de nos index [d'Henri et de Mme Vernet] s'adaptent et s'entrecroisent avec netteté, je me sens à l'aise pour la soirée (RENARD, Écorn., 1892, p. 30).
MUS. Doigté spécial utilisé sur certains instruments à vent. Faire la fourche (LITTRÉ). Il est (...) possible d'obtenir [sur un instrument du type hautbois] des sons intermédiaires (...) au moyen de demi-trous ou de fourches (BOUASSE, Instrum. à vent, 1930, p. 86).
b) COUT. Fourche d'un pantalon. Partie où les jambes se séparent. Je remarquai qu'il portait son pantalon si bas que la fourche en restait à mi-cuisse (GIDE, Isabelle, 1911, p. 612).
3. Disposition d'une chose dont les deux parties, éloignées au départ, se rapprochent l'une de l'autre.
P. allus., HIST. Les Fourches caudines. Défilé, de plus en plus étroit, en forme de fourche, près de Caudium, où les Romains, qui s'étaient laissés enfermer par les Samnites, furent contraints de passer sous le joug en signe de capitulation. L'armée romaine qui combattait les Samnites, avait failli rencontrer dans les forêts voisines du lac Averne de nouvelles Fourches caudines (MICHELET, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 157).
Au fig. [P. réf. au joug, cf. supra] Passer sous les fourches caudines (de qqn, de qqc.). Subir des conditions dures ou humiliantes imposées par une personne ou une situation. Je vais faire un effort et tenter un emprunt; il faut enfin courber le front sous les fourches caudines de l'argent (BALZAC, Corresp., 1839, p. 576). Pour garder ce modeste poste, il avait dû passer sous les fourches caudines de Lacombe, le maire (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 379) :
7. ... on ne passe point impunément sous les fourches caudines; ce qui déshonore est funeste : un soufflet ne vous fait physiquement aucun mal, et cependant il vous tue.
CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 630.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIe s. forches « fourches, potences » (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 70); ca 1140 furches « gibet » (G. GAIMAR, Hist. des anglais, éd. A. Bell, 5807); 1160-74 forches agric. (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, II, 3540). Du lat. class. furca « fourche, bois fourchu », « instrument de supplice ». Fréq. abs. littér. : 359. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 284, b) 508; XXe s. : a) 657, b) 616. Bbg. ARVEILLER (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 276 (s.v. fourchon).
6 commentaires:
aRDENNAISE de racines et de coeur, je suis ravie et étonnée d'apprendre que Lunéville était le centre principal des mystères d'Arduinna (avec 2 n svp).
D'où tenez-vous ces informations ou ces textes ?
ARDUINNA m intéresse beaucoup par ses mystères !
Curieusement mon fils est en couple avec une jeune femme originaire de Lunéville !
Le monde est petit quand même !
amicalement
CLODYA0868@orange.fr
Bonjour,
Je suis japonaise qui effectue en ce moment les recherches sur la loriquette qui existe apparement depuis longtemps et qui a une forte rélation avec un culte à la lune.
Votre article m'a beaucoups intéressé. D'où tenez-vous ces informations sur la loriquette, surtout? Est-ce-que les ingrédiants signifient quelques chose comme un gâteau consacré à la lune?
En attendant de vous lire,
Cordialement,
kyahill73@gmail.com
Bonjour Yuko
Un grand merci pour avoir lu mon article. Cela me fait toujours plaisir quand mes lecteurs / lectrices me laissent un petit commentaire.
Excellent de vous intéressé à la Loriquette qui est effectivement trés ancienne et d'origine celtique. Je n'ai pas la recette mais je sais qu'a Remiremont et à Lunéville des pâtisseries les font encore. Comme il y a de l'orange comme ingrédient ils en font en hiver. En attendant j'espère bien un jour en gouté une. J'ai un détail aussi à ce sujet que personne ne connait. Il y a une rue à Champigneulles qui s'apelle rue de la Loriquette. Alors est-ce qu'il y avait une pâtiserie qui en faisait aussi ou est-ce que c'était un gâteau trés aprécié. Je n'en sais rien.
Je ne sais plus où j'ai trouvé les renseignements sur la Loriquette jamais je n'aurais pensé qu'on puisse s'y interessé j'ai prit des notes dans un livre mais je n'ai pas gardé les références. Je suis trés heureux que des Japonaises s'y intéresse.
Je ne sais pas si les ingrédients ont un lien avec la lune mais la forme en triangle j'en suis certain.
Cordialement
Marc Masson
Je suis sur la piste du Dieu Rouge des Anciens, Rudobios le Rouge étalon, qui fait penser au cavalier à l'anguipède, au Dagda…
C'est en effet une figure de Dieu Père cavalier, antérieur à la Triade gauloise : Esus / Teutates / Taranis.
A moins que ceux-ci ne soit ses trois aspects !
C'est ainsi que j'ai découvert votre site.
Your blog keeps getting better and better! Your older articles are not as good as newer ones you have a lot more creativity and originality now keep it up!
Coucou Marco,
Je me suis intéressée sur la loriquette,effectivement ,elle date de 1544.
Ces biscuits étaient offerts aux chanoinesses ,ces religieuses de la haute noblesse .
D'après la légende ,elles avaient la réputation de soigner les fièvres ,les migraines ,les epilepsies.
Le biscuit disparait et en 1969 ,la recette est retrouvée et les patissiers de la ville le refabriquent
C'est très intéressant de se replonger dans le passé et c'est grace à toi qui m'a informé de ce gateau
Merci et bonne fin de journée
Nadine
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