mercredi 18 avril 2007

Anubis le Chien de Culann

Le chien de Culann se trouve sous la gorge de Kernunnos coincé entre ses pattes. Il se trouve assis, sa tête regarde l'Est. Par sa gueule entre une source la fontaine des Vaches. La tête à pour lieudits cul de Chavenois, les Haut de Vau, elle culmine à 262 mètres. Au-dessus se trouve le Bois de la belle Tête. Dans le corps du chien on trouve les lieudits Sous le bois Liegeois, le ruisseau de chavenois avec un petit étang, les Hayottes, Prè aux Choux, Voiselieux, les routes, les Côtes, Basse Lay. Pour les jambes Haute Lay, tour Sainte Arnould, Grandes vignes et Lay Saint Christophe.




Le point de départ de l'étude est une légende concernant le Tombeau du soleil. Vous retrouverez le texte en entier dans le blog sur la fibule de Ramecourt à Tomblaine. Voici la partie qui nous intéresse :

Le site Tomblaine-Sainte-Geneviève a donc bien toutes chances d'être un Tumulus Beleni, un tombeau du soleil, au même titre que le site Tomblaine-Mont Saint-Michel en Normandie. On peut rechercher une présence gigantale dans les environs. Et nous trouvons Lay-Saint-Christophe. Saint-Christophe, le géant chrétien qui porte le Christ (Christophoros: le Porte-Christ), et donc indirectement le soleil. Et Saint-Christophe (qui était anciennement représenté avec une tête de chien !) était justement l'un des principaux adversaire de Gargan(tua), "fils spirituel" de Belenos.

Notons que par Lay Saint Christophe passe un méridien de 4,3 gr.

Dom Calmet dans sa notice sur Lay Saint Christophe nous dit :

Village, ainsi nommé à cause de Saint Christophe patron de la Paroisse, pour le distinguer de Lay près le Bourg de Foug, dont le Patton est Saint Remi. Il y a donc en Meurthe et Moselle deux villes dont le nom commence par Lay : Lay Saint Christophe et Lay Saint Remi.

Saint Remi :

http://medieval.mrugala.net/Religion/Saint%20Remi/Saint%20Remi.htm
http://www.livres-mystiques.com/partieTEXTES/voragine/tome03/148.htm
http://magnificat.ca/cal/fran/10-01.htm
http://missel.free.fr/Sanctoral/01/15.php

Saint Remi et le Vase de Soisson :

Après la bataille de Soissons, la ville est pillée et les trésors sont rassemblés pour le grand partage du butin. L'évêque de Reims, Saint Remi, envoie un messager auprès du roi des Francs : il y a parmi le butin un vase sacré qui lui est très précieux et qu'il aimerait récupérer.

Le vase de Soissons - Gravure extraite d'un manuel scolaire de 1968
La règle des Francs est de tirer au sort la part de chacun parmi le butin. Avant que le tirage ne commence, Clovis demande a ses hommes que le fameux vase lui soit donné en plus de la part que le sort lui reservera. La plupart des guerriers sont d'accord, mais un franc s'avance, lance au visage du roi « Tu n'auras que ta part » et frappe le vase de sa francisque (sa hache).
La tradition veut que le vase fut brisé, alors qu'en réalité il ne fut que cabossé (c'était un vase de metal, pas de porcelaine!).

Clovis ravale sa colère et fait donner à l'envoyé de Saint Remi ce qui reste du vase.

Au début de l'année suivante, Clovis passe en revue ses troupes avant de partir à la guerre. Il s'arrête devant l'homme qui a abîmé le vase. Il s'empare de ses armes, les examine et les jete à terre en lui reprochant leur mauvais entretien. Alors que le guerrier se baisse pour les ramasser, Clovis lève sa hache et lui fracasse la tête en disant « Souviens-toi du vase de Soissons! ».

http://histoireenprimaire.free.fr/citations/soissons.htm

L'histoire du Vase de Soisson est lié selon moi à la quête du Graal. On retrouve la côte Saint Remi à prioximité du chien de Culann. Ce sont des moments d'observations lunaires.

Que se passe-t-il entre Lay Saint Remi et Lay Saint Christophe ? On est sur le parcourt d'Est en Ouest du soleil sur le territoire Leuque.



Or si on regarde où sont situé Lay Saint Christophe et Lay Saint Remy :



On s'aperçoit que la Meuse avec la Meurthe et la Moselle forment une sorte d'hyperbole dont Lay Saint Remi et Lay Saint Christophes sont les sommets !





C'est pour cette raison que je me suis amusé à baptiser le territoire des Leuques le pays de l'Hyperbole ! qui n'est pas loin de celui d'Hyperborée !

LA VIEILLE LÉGENDE DE SAINT-CHRISTOPHE
(D'après un article paru en 1834)
Avant d'être chrétien, saint Christophe se nommait Offerus. C'était une espèce de géant. Il avait un gros corps, de gros membres, et une grande figure où respirait la bonté. Quand il fut à l'âge de raison, il se mit à voyager en disant qu'il voulait servir le plus grand roi du monde.

On l'envoya à la cour d'un roi puissant qui fut bien réjoui d'avoir un serviteur aussi fort. Mais un jour, le roi entendant un chanteur prononcer le nom du Diable, fit aussitôt le signe de la croix, avec terreur.
« Pourquoi cela ? demanda Christophe.
- Parce que je crains le Diable, répondit le roi.
- Si tu le crains, tu n'es donc pas si puissant que lui ? Alors je veux servir le Diable. »

Et Offerus quitta la cour. Après avoir longtemps marché, il vit venir à lui une grande troupe de cavaliers ; leur chef était noir et lui dit :
« Offerus, que cherches-tu ?
- Je cherche le Diable pour le servir.
- Je suis le Diable, suis-moi. »
Offerus suivit le Diable.

Mais un jour, la troupe rencontra une croix sur le chemin, et le Diable ordonna de retourner en arrière :
« Pourquoi cela ? dit Offerus.
- Parce que je crains l'image du Christ.
- Si tu crains l'image du Christ, tu es donc moins fort que le Christ ? Alors je veux servir le Christ. »


Et Offerus continua seul sa route. Il rencontra un bon ermite et lui demanda :
« Où est le Christ ?
- Partout, répondit l'ermite.
- Je ne comprends pas cela, dit Offerus ; mais si vous dites vrai, quels services peut lui rendre un serviteur robuste et alerte ?
- On sert Jésus-Christ par les prières, les jeûnes et les veilles, ajouta l'ermite.
- Je ne peux ni prier, ni jeûner, ni veiller, réplique Offerus ; enseignez-moi donc une autre manière de le servir ? »
L'ermite le conduisit au bord d'un torrent furieux qui descendait des montagnes et il dit :
« Les pauvres gens qui ont voulu traverser cette eau se sont tous noyés. Reste ici, et porte ceux qui se présenteront à l'autre bord sur tes fortes épaules ; si tu fais cela pour l'amour du Christ, il te reconnaîtra pour son serviteur.
- Je veux bien le faire pour l'amour du Christ, répondit Offerus. »

Gravure en bois de 1423



Il se battit donc une petite cabane sur le rivage, et il transportait nuit et jour tous les voyageurs d'un côté à l'autre du torrent. Une nuit, comme il s'était endormi de fatigue, il entendit la voix d'un enfant qui l'appela trois fois par son nom : il se leva, prit l'enfant sur ses épaules et entra dans le torrent. Tout à coup les flots s'enflèrent et devinrent furieux, et l'enfant pesa sur lui comme un lourd fardeau ; Offerus déracina un grand arbre et rassembla ses forces mais les flots grossissaient toujours, et l'enfant devenait de plus en plus pesant. Offerus, craignant de noyer l'enfant, lui dit en levant la tête : « Enfant, pourquoi te fais-tu si lourd, il me semble que je porte le monde. »

L'enfant répondit : « Non seulement tu portes le monde, mais celui qui a fait le monde. Je suis le Christ, ton Dieu et ton maître, celui que tu dois servir. Je te baptise au nom de mon père, en mon propre nom, et celui du Saint-Esprit. Désormais, tu t'appelleras Christophe » (c'est-à-dire porte-Christ).

Depuis ce jour, Christophe parcourut la terre pour enseigner la parole du Christ ; et il fut, selon l'opinion la plus connue, martyrisé en Lycie, durant la persécution de Dèce, vers 251. La bonté de saint Christophe a été l'origine de plusieurs proverbes. On disait entre autres choses :


« Qui te mane vident nocturno tempore rident. »
Ceux qui verront saint Christophe le matin riront le soir.

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Gravure en bois de 1423

La gravure du saint Christophe ci-dessus est la plus ancienne gravure en bois portant une date ; il n'en existe plus que trois épreuves ; celle du cabinet des estampes de la Bibliothèque royale, une autre dans la bibliothèque de lord Spencer en Angleterre, et la troisième en Allemagne.

La figure de ce saint légendaire ne repose sur aucun personnage historique réel, mais il est néanmoins adoré depuis le Vème siècle est considéré comme l’un des quatorze sauveurs. La légende le décrit comme un géant du nom d’Offero ou de Reprobus originaire de la tribu sauvage des cynocéphales, qui ne voulait offrir ses services qu’au plus puissant des êtres. Après qu’un roi et le Diable eurent fait preuve de lâcheté, seul restait l’enfant Jésus. Le géant l’aurait porté pour l’aider à traverser un fleuve ; durant la traversée, l’enfant devint si lourd qu’il fit s’affaisser le géant sous l’eau et le baptisa Christophore, le porteur du Christ. Saint-Christophe serait mort en martyre sous le règne de l’empereur Decius. Il est représenté comme un géant tenant à sa main un pieu ou un bâton feuillu (symbole de la rémission des péchés par la force de la grâce divine) ; l’enfant Jésus est assis sur l’une de ses épaules et tient un globe qui symbolise le monde. Le saint imaginaire est l’incarnation du croyant qui porte le Christ dans le monde pour professer sa foi et obtient ainsi le salut de son âme : « Il porta le Christ de diverses manières : sur ses épaules lorsqu’il l’aida à traverser le fleuve ; dans son corps lorsqu’il se mortifiait ; dans son esprit lorsqu’il se recueillait ; dans sa bouche lorsqu’il faisait profession de foi et allait prêcher la bonne nouvelle » La légende Dorée

Christophe dérive des mots grecs Kristos et phorein, celui qui porte le Christ, allusion à un géant légendaire initialement nommé « Réprouvé » qui aurait aidé l'enfant Jésus à traverser une rivière. Autrefois, il passait pour mettre à l'abri des maladies quiconque voyait sa statue. Il est aujourd'hui considéré comme le patron des voyageurs.

Saint Christophe est fêté en Orient le 9 mai et en Occident le 25 juillet ou (assez récemment) le 21 août.

Le personnage légendaire [modifier]
Selon une tradition très populaire, de sources variées et popularisée par la Légende dorée de Jacques de Voragine, Réprouvé était un Chananéen d’allure terrible tant il était imposant. Il eut l’idée de se mettre au service du plus grand prince du monde et se présenta donc à un roi très puissant. Un jour, un jongleur évoqua le diable devant le roi très chrétien qui se signa aussitôt. Réprouvé, fort étonné, demanda au roi le sens de ce geste. Celui-ci avoua, après bien des hésitations, sa peur devant le diable. Réprouvé, qui ne concevait de se mettre au service que du plus puissant quitta donc le roi pour trouver le diable.

Dans le désert, il s’approcha d’un groupe de soldats parmi lesquels s’en trouvait un particulièrement féroce qui lui demanda où il allait. Lorsque Réprouvé répondit, le soldat lui dit : « Je suis celui que tu cherches ». Marchant ensemble, il fut étonné de voir le diable s’enfuir devant une croix. Réprouvé, qui l’avait suivi, lui demanda la raison de sa peur. Après bien des hésitations, le diable avoua craindre la croix. À ces mots, Réprouvé le quitta et partit à la recherche du Christ pour se mettre à son service.

Il finit par rencontrer un ermite qui lui expliqua les principes de la foi en Jésus-Christ. Il lui dit :

« Ce roi désirera que tu jeûnes souvent ».
« Cela m’est impossible », répondit le géant. L’ermite ajouta :
« Ce roi désirera que tu lui adresses de nombreuses prières ». Le géant répondit qu’il ne savait ce que cela était et que, donc, il ne pouvait pas davantage se soumettre à cette exigence. L’ermite lui dit alors :
« Tu iras te poster à tel fleuve tumultueux et tu aideras les gens à le traverser ».
Réprouvé accepta. Il se construisit une petite maison au bord du fleuve et chaque jour, aidé d’une perche, il faisait traverser les voyageurs. Un jour, longtemps après, il entendit la voix d’un petit enfant qui lui demandait de le faire traverser. Il sortit mais ne vit personne. Rentré chez lui, il entendit une seconde fois l’appel de l’enfant. Dehors il ne trouva personne. Ce n’est qu’au troisième appel que le géant vit le petit enfant qui attendait sur la berge. Il le prit sur ses épaules et commença donc la traversée. Mais, à mesure qu’ils progressaient, l’enfant devenait de plus en plus lourd et le fleuve de plus en plus menaçant, tant et si bien qu’il eut le plus grand mal à rejoindre la berge opposée. Une fois l’enfant déposé il lui dit :

« Enfant, tu m’as exposé à un grand danger, et tu m’as tant pesé que si j'avais eu le monde entier sur moi, je ne sais si j'aurais eu plus lourd à porter. » L'enfant lui répondit :
« Ne t'en étonne pas, Christophe, tu n'as pas eu seulement tout le monde sur toi, mais tu as porté sur les épaules celui qui a créé le monde : car je suis le Christ ton roi, auquel tu as en cela rendu service ; et pour te prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre vis-à-vis ta petite maison, et le matin tu verras qu'il a fleuri et porté des fruits. »
L’enfant disparut miraculeusement. Christophe fit ainsi que l’enfant le lui avait dit et trouva le matin des feuilles et des dattes sur le bâton.


Bas-relief de Saint-Christophe, près d'un passage de fleuve Christophe partit alors pour Samos, en Lycie où, ne comprenant pas la langue, il tomba en prières afin que Dieu l’éclaire – ce qu’il obtint. Il alla à la rencontre des chrétiens qui, dans la ville, essayaient de convertir la population. Un des juges de la ville y trouva l’occasion de le frapper au visage. Il ficha son bâton dans le sol avec l’espoir d’un nouveau miracle… qui eut lieu en effet : ainsi huit mille hommes devinrent croyants. Le roi de la région, exaspéré, envoya deux cents soldats pour l’arrêter. Mais, sitôt qu’ils le virent en prière, ils hésitèrent. Le roi envoya à nouveau deux cents autres hommes qui à leur tour prièrent avec Christophe. Les ayant convertis, il accepta de les suivre chez le roi. Le roi eut grand peur en le voyant mais lui demanda son nom. Christophe répondit :

« Auparavant l’on m’appelait Réprouvé mais aujourd’hui je me nomme Christophe ». Le roi lui fit remarquer le choix peu judicieux : pourquoi prendre le nom de quelqu’un mort humilié sur une croix ? pourquoi ne pas se rallier à ses dieux ? Christophe lui répondit :
« C'est à bon droit que tu t'appelles Dagnus (damné ? danger ? dague ?), parce que tu es la mort du monde, l’associé du diable ; et tes dieux sont l’ouvrage de la main des hommes ». Le roi lui proposa un marché : soit il sacrifiait à ses dieux, soit le roi le suppliciait. Christophe bien entendu refusa et fut jeté en prison. Le roi y envoya deux prostituées afin qu’elles le séduisent – Nicée et Aquilinie. Christophe en prière ne céda pas à leurs caresses et lorsqu’elles virent son visage éclatant demandèrent à être converties. Le roi entra dans une grande colère et leur ordonna de sacrifier. Elles acceptèrent à la condition que les places soient nettoyées et que tous les habitants soient au temple. Quand il fut fait ainsi et devant chacun, elles dénouèrent leur ceinture, les passèrent au cou des idoles et les firent tomber. Sur ordre du roi, elles furent suppliciées avant qu’il ne s’en prenne à Christophe lui-même qui résista à toutes les tortures. Le roi finit par le faire attacher à un arbre et lança quatre cents flèches sur lui qui toutes restèrent suspendues sauf une qui, suite aux injures du roi lancées à Christophe, se détourna et vint se planter dans son œil. Christophe lui dit :
« C’est demain que je serai sacrifié. Tu prendras mon sang et tu en feras de la boue. Tu poseras cette boue sur ton œil qui guérira ». Christophe fut ainsi décapité. Le roi suivit ses conseils et appliqua la boue qui aussitôt guérit son œil. Alors le roi crut et porta un édit qui interdisait à quiconque de blasphémer le nom de Dieu et de celui de son serviteur, Christophe.

SAINT CHRISTOPHORE ÉTAIT-IL CYNOCÉPHALE 1 ?
C.P.(écheresse)

L'hagiographie est la littérature chrétienne qui relate la vie des saints de l'Église. Elle peut contenir des altérations accidentelles des événements réels, de même que des erreurs de toutes sortes. Elle contient parfois des éléments merveilleux dont il est, certes, difficile, voire impossible de vérifier l'authenticité historique, même dans le cas où les faits relatés sont contemporains ou de date relativement récente; d'autant plus s'ils sont multiséculaires. Mais cela ne veut pas dire que nous devions rejeter ces faits comme de purs produits de l'imagination.
D'une part, il est vrai que ce n'est pas en vue d'une rigoureuse véracité historique, mais pour la glorification des saints et l'édification des fidèles que la sainte Tradition garde ces biographies, et c'est la réalité spirituelle qui y est importante et non pas l'authenticité ou l'exactitude parfaite des faits historiques.
D'autre part, comme les évangiles, les prières et la musique liturgiques etc., les vies des saints s'étaient aussi transmises oralement pendant parfois des siècles, avant d'être consignées par écrit, et nous savons que la mémoire des hommes peut être défaillante.
Mais si la mémoire humaine est défaillante, les réalités spirituelles elles-mêmes sont toujours gardées par l'Esprit saint qui vit dans l'Église, et les inexactitudes ne sont jamais des inventions purement humaines.
De toute manière, même dans le domaine de l'historiographie profane, ce n'est que depuis relativement peu que l'on s'intéresse à l'exactitude. Bien des chroniqueurs des temps anciens écrivaient l'histoire dans un but précis, pour la louange de leur roi ou à la gloire de leur peuple, et les altérations des faits étaient souvent plus que grossières.
À l'époque moderne encore, à notre époque pourtant si soucieuse de l'exactitude scientifique, l'histoire peut être allègrement falsifiée en vue d'une idéologie quelconque : tous les historiens le savent.
Ce n'est pas parce que les vies des saints contiennent des erreurs, des déformations de faits qu'il faut pour autant les rejeter en bloc comme des fables. Dans l'Église, ce qui est important, c'est la foi en la réalité spirituelle des choses décrites. Qu'un fait soit attribué à tort à un saint à la place d'un autre a, à mon humble avis, moins d'importance.
Je voudrais maintenant illustrer ce que je viens de dire par un exemple : un détail de la vie du saint martyr Christophore (ou brièvement : Christophe).
Dans le n° 52 de notre bulletin "Orthodoxie", la rubrique du courrier des lecteurs fait état d'une curieuse représentation iconographique de saint Christophe :
"Question : Pourquoi représente-t-on parfois saint Christophe sur les icônes avec une tête de chien ?
Réponse : C'est une erreur des iconographes qui interprètent mal un trait de sa vie. Le saint qui était fort grand et beau, demandait à Dieu, par humilité, de rendre son visage semblable à un chien, c'est-à-dire laid comme celui d'un chien. Pourtant il n'a pas demandé de lui donner le visage
d'un chien comme l'interprètent mal certains iconographes."
Plusieurs icônes byzantines représentent en effet saint Christophe avec une tête de chien.



Saint Christophe donc, ne voulant pas s'enorgueillir de sa beauté, aurait fait cette prière à Dieu, qui a enlaidi son visage.
Cependant, selon le Synaxaire grec en français, saint Christophore, comme beaucoup de jeunes Barbares de la périphérie de l'Empire, était mercenaire dans l'armée romaine d'Orient au temps de l'empereur Dèce (3e siècle), et sa tribu d'origine était appelée "cynocéphale" par les Grecs pour une raison non encore élucidée.
On pourrait concevoir cette "tête de chien" comme le totem de la tribu dont saint Christophe était originaire. Mais nous n'en connaissons aucun élément probant.
En tout cas, la cause de sa représentation avec une tête de chien serait, selon une note du Synaxaire, que des iconographes tardifs, prenant le qualificatif "cynocéphale" à la lettre, auraient peint le saint avec une tête de chien.
L'année dernière (2003), un jeune Canadien, Félix Racine, s'est penché sur le problème dans un mémoire de maîtrise très intéressant et bien documenté concernant les "monstres" habitant les confins de l'Empire romain. Il a découvert que la "cynocéphalité" de saint Christophe est attestée dès le cinquième siècle par la Tradition de l'Église d'Orient.
"Pour les géographes romains et pour les Grecs avant eux, - poursuit-il - les confins du monde étaient peuplés de races fabuleuses : des géants, des hermaphrodites, des hommes sans tête et quantité d'autres. Plusieurs auteurs inclurent dans cette liste les Cynocéphales (du grec kunokephalos : «tête-de-chien»), une race de primitifs à tête de chien qui aboyaient plus qu'ils ne parlaient, qui habitaient les montagnes de l'Inde selon certains, l'Éthiopie selon d'autres. Malgré leur popularité, leur existence restait hypothétique et personne ne pouvait se targuer d'avoir visité leur pays."
La thèse de cet auteur est grosso modo que cette monstruosité relève de l'imaginaire pur et simple des Romains, qui attribuaient volontiers des traits extraordinaires aux différents peuples barbares lointains.
J'avoue que sa conclusion ne m'a pas convaincue, du moins pas pour saint Christophe.
Une règle stricte de l'iconographie est que l'on ne représente pas de choses imaginaires. Des réalités spirituelles transmises en images, des objets allégoriques, symboliques, oui, des traits mal compris ou exagérés de la Tradition, oui, mais pas un "saint inventé, monstre créé de toutes pièces", comme l'affirme l'auteur. La Tradition orale n'est pas basée non plus sur l'imaginaire.
Qu'étaient donc ces tribus "cynocéphales" dont parlent les légendes du cinquième siècle ?
Dans les contes folkloriques hongrois, il est souvent question de "Tartares à tête de chien". Je n'y avais jamais réfléchi : je pensais simplement que les Tartares, qui avaient envahi la Hongrie au 13e siècle, méritaient ce qualificatif à cause de leurs ravages et actes inhumains qui avaient mis le pays à feu et à sang à cette époque.
Il y a quelques semaines, j'ai reçu, d'un de mes compatriotes, un guide touristique très complet et illustré de sa ville natale, Csongrád, une des plus anciennes villes occupées par les Hongrois au 9e siècle et capitale de la première région hongroise évangélisée par Byzance.
En parcourant le livre, je suis tombée sur la photo d'un crâne humain curieusement allongé vers l'arrière et qui avait un peu la forme d'un crâne de chien.



J'ai lu fiévreusement l'article de deux pages qui s'y rapportait. Il s'agissait de la trouvaille d'un pêcheur du lieu, qui, en 1867, lors d'un éboulement de la rive de la Tisza 2, avait fait la découverte de ce qu'il appelait, d'après les contes folkloriques bien connus par tous les Hongrois, des sépultures de "Tartares". Après avoir jeté six autres de ces crânes déformés dans la rivière, il en avait offert un au maire de la ville, qui l'avait montré, à son tour, à un grand anthropologue de l'époque.
L'article qui commente cette trouvaille archéologique fait état d'une cinquantaine de crânes semblables découverts entre 1867 et 1938 dans la même région. Ils proviennent de sépultures dont le contenu rappellerait des objets funéraires caractéristiques de ceux des Guépides, peuple barbare dont
le royaume se trouvait à la frontière nord de l'Empire romain aux 5e et 6e siècles. L'étendue de ce royaume correspondait à peu près au territoire de la Grande Plaine hongroise et de la Transylvanie roumaine actuelles prises ensemble et comprenait en effet l'emplacement de la ville actuelle de Csongrád.
Selon les savants, ces crânes, qui faisaient ressembler la tête de leur porteur à une tête de chien assez insolite pour semer la terreur, étaient artificiellement allongés par un bandage spécifique porté dès l'enfance, en vue d'une défense plus efficace contre l'ennemi. Ces coutumes pouvaient très
bien exister avant l'apparition des Guépides dans la région, chez un peuple contemporain de Dèce.
La légende dit de saint Christophe, avec, sans doute, un peu d'exagération, que "né dans une tribu cynocéphale, ses yeux brillaient comme des flammes et ses défenses de sanglier terrifiaient les hommes".
Que croire maintenant ?
De toute façon, que la tête de saint Christophe fût enlaidie grâce à sa demande expresse à Dieu ou bien dès l'enfance par un procédé barbare, ne change rien au reste de son histoire, à sa lutte héroïque pour défendre les chrétiens contre Dèce, ni à son martyre.
Et dans les deux cas, sa "cynocéphalité" a des fondements vrais, même s'il ne faut pas la prendre à la lettre, comme l'ont fait certains iconographes, de façon trop concrète. À l'église, je me tiens devant le pupitre, avec, derrière moi, la fresque représentant saint Christophe qui traverse une rivière en portant le Christ sur l'épaule.



Un jour, comme cela arrive parfois, j'ai commencé à sentir très fort sa présence derrière moi. Ce jour-là, j'ai eu l'idée - et j'en ai pris l'habitude par la suite, sans jamais l'oublier - de le vénérer avant de me mettre devant le pupitre, en lui embrassant les genoux, et en lui demandant pardon de lui tourner le dos pendant tout l'office.
Un matin, je suis arrivée à l'église avec un lumbago terrible : je pouvais à peine me tenir debout, mais je n'aurais pas pu m'asseoir non plus. Vers le milieu de l'office, pour soulager ma douleur, je me suis appuyé le bas du dos contre le mur, tout en redemandant à saint Christophe derrière moi de m'excuser de lui présenter mon dos, et de façon si grossière en plus, mais j'avais très mal. Dans ma tête, j'ai ajouté : "Si cela se trouve, tu peux y faire quelque chose".
Je ne le lui ai pas demandé, mais à peine y ai-je pensé que mon mal de dos a complètement disparu.
Maintenant, qu'est-ce qui est le plus important pour vénérer le saint ? Est-ce la connaissance de l'origine d'une représentation erronée de lui ? N'est-ce pas simplement le fait que le saint martyr Christophe, vrai saint qui a existé, a plu au Seigneur et vit dans l'éternité, est présent dans son icône et que, quels que soient les menus détails de sa vie, vrais ou faux, nous fait du bien aujourd'hui, accorde sa grâce, et intercède pour nous auprès du Seigneur, comme tous les saints christophores ?

1 "à tête de chien" en grec
2 une des plus grandes rivières de Hongrie

Le disciple d'un grand ancien était combattu par l'impureté. L'ancien, qui le voyait dans la peine, lui dit : «Si tu veux, je vais prier le Seigneur de te retirer cette lutte. » Mais l'autre lui répondit : «Père, je vois bien que je suis dans la peine, mais je sens aussi le fruit qui naît en moi de cette peine. Demande plutôt à Dieu de me donner la force de tenir.» Son abbé lui dit alors : «Je vois maintenant, mon enfant, que tu as fait de grands progrès et que tu m'as dépassé.»

Cùchulainn


Litt. « Chien de Culann ».

Dans la mythologie celtique irlandaise, Cúchulainn est le prototype même du héros, l’un des personnages les plus importants, un quasi-dieu. Sa force physique, ses pouvoirs magiques et ses soutiens divins en font un homme extraordinaire, capable de tout. Il peut aussi être considéré comme un berserk.[1] Une de ses armes favorites est le gae bolga, c’est-à-dire le javelot-foudre qui est immanquablement fatal : quand il pénétre dans le corps d’un ennemi, l’extrémité ferrée se déploie en de nombreuses pointes. C’est lors de son séjour en Écosse, chez Scáthach qu’il en a appris le maniement. Il apparaît dans de nombreux récits (76 textes différents) et ses interventions comportent différentes versions, parfois complémentaires, parfois contradictoires. Son épopée est liée au règne des Tuatha Dé Danann.

Son premier nom est Setanta (le « chemin »), il est rebaptisé Cúchulainn, c’est-à-dire le « chien de Culann » (le forgeron) par son grand-père et tuteur le druide Cathbad, à l’âge de cinq ans quand il tue le chien de garde.

Sa genèse est multiple : il est le fils de Lug le polytechnicien, dieu suprême du panthéon celtique et de Eithne la mère de tous les dieux, symbole de la maternité. Au niveau humain, sa conception est la conséquence d’une rencontre dans l’Autre Monde du roi Conchobar Mac Nessa et de sa sœur Deichtire, qui est aussi son cocher. Son père adoptif est Sualtam tandis que son père nourricier est Amorgen le poète du roi Conchobar. Il habite Dun Delgan dans le domaine de Mag Muirthemm (Dun signifie « forteresse » et Mag « plaine »).

Il est parfois appelé « Contorsionniste » car il a la faculté de prendre toutes les apparences, la chaleur de son corps fait bouillir l’eau et fondre la neige, il incarne aussi le Savoir et sa tête irradie la Connaissance. Il a été initié en Écosse, en compagnie de son ami Ferdiad par la grande magicienne Scáthach dont il a épousé la fille Uatach. Par la suite, pour épouser Emer, il devra l’enlever. Une brève liaison l’unira à Fand dans l’Autre Monde.

Ses aventures et exploits sont innombrables, dans le récit Táin Bó Cúailnge (La Razzia des vaches de Cooley), il est le seul homme à échapper au « sortilège de Macha » et à défendre l’Ulster face aux armées de Medb, la reine du Connaught. Il se bat continuellement et tue ses ennemis, jusqu’à ce que la malédiction cesse. Il meurt le jour de Samain, Morrigan est sur son épaule sous la forme d’une corneille.

S’il représente la magie guerrière, c’est vainement qu’il tente, à plusieurs reprises, d’obtenir la souveraineté.

L’un de ses chevaux Liath Macha (le Gris de Macha) possède une intelligence humaine.

http://keltic.johnny.free.fr/mythes/C/cuchulainn.htm
http://encycl-celt.ifrance.com/cuchulain.html
http://perso.orange.fr/sejh/keltia/version-fr/razzia_fr.html

ANUBIS

Hiéroglyphe :



On remarque que le glyphe du chien est exactement le même dessin que celui du chien dessiné par le relief de côte du Près aux Choux mais il est inversé et regarde l'Est.



Le prè aux choux serait en fait pour moi un ancien nom de lieudit d'origine egyptienne le prè au Shou qui a une tout autre explication.

Shou (Chou)est représenté comme un homme barbu debout ou à genou près de Geb, et soutenant Nout, les bras tendus. Parfois aussi, on le voit sous l'apparence d'un lion ou d'une colonne d'air. Il était coiffé d'une plume d'autruche ou de quatre hautes plumes.

Shou est le dieu de l'Atmosphère, qui se trouve entre Geb et Nout.
Shou est le dieu mâle associé à sa sœur, Tefnout. Ensemble, ils personnifient deux principes fondamentaux de l'existence humaine. Shou symbolise l'air sec et la force de conservation tandis que Tefnout incarne l'air humide et corrosif qui engendre le changement, créant ainsi le concept de temps.

Shou et Tefnout sont les enfants de Rê (ou d'Atoum, une forme du dieu solaire), qui naquirent enlacés, alors sur l'ordre de Rê, ils furent séparés créant ainsi un espace entre le ciel et la terre.
Dans le mythe de création d'Héliopolis, Shou était, avec sa sœur Tefnout, une des premières déités créées par le dieu de soleil Atoum, ou bien de son sperme ou bien du mucus de ses narines ou bien sa salive. Tefnout est alors devenu son épouse, donnant naissance à la déesse de ciel Nout et le dieu de la terre Geb. Ils forment les premières divinités de l'ennéade héliopolitainne.

Il est représenté sous la forme humaine portant une plume d'autruche (le hiéroglyphe de son nom), avec les bras levés pour soutenir la voûte céleste, la déesse Nout, courbée au-dessus de Geb couché sur le dos.
il est aussi représenté avec sa parèdre sous forme de lions et ils étaient révérés à Letopolis, ville du delta du Nil.

Représentation d'Anubis :

Il est représenté le plus souvent par un chacal noir ou un homme à tête de chacal. Son nom veut dire "chacal". Il est souvent couché sur une maquette de chapelle funéraire ou sur un naos, avec un bandeau rouge autour du cou et un fouet entre les pattes postérieures. Il avait également souvent une croix ankh dans une main et dans l’autre le sceptre. Il serait le fils d'Osiris et d'Isis ou plutôt de sa sœur Nephthys qui se serait fait passer pour Isis.

Attributions :

Après la première période de l'Ancien Empire, il a été remplacé par Osiris comme le dieu des morts, et relégué à un rôle de soutien comme dieu du culte des obsèques et du soin des morts.



Dans son rôle de psychopompe il est mentionné comme "le conducteur d'âmes". La couleur noire représente la couleur de cadavres après qu'ils aient subi le processus d'embaumement.

Dans le Livre des Morts, il préside la pesée du cœur (psychostasie) du défunt dans la chambre des Deux Vérités.
Les grecs plus tard l'ont identifié avec leur dieu Hermès, aboutissant à la déité composée d'Hermanubis.

Dès la fin de l'ancien empire, il fut supplanté par Osiris en tant que dieu des morts, tenant ainsi un second rôle comme dieux des pratiques funéraires et soins apportés aux défunts.



La couleur noire figure la couleur que prend la momie après le processus d'embaumement. Dans le livre des morts il préside à la pesée du coeur du mort et à avec le dieu Thot. Il fut souvent cité en tant que "conducteur des âmes".

Anubis était aussi connu sous le nom de Khenty-Imentiu - "chef des Occidentaux" - en référence à la croyance égyptienne voulant que le royaume des morts se trouve à l'ouest, là où le soleil se couche, et à la coutume de construire les cimetières sur les rives gauches du Nil.

Reconnaissable à sa tête de chien noir, Anubis (Impou en egyptien) remonte probablement aux sources de la civilisation égyptienne, puisque sa fête est mentionnée dès 3000 av. J.-C.

Protecteur de la ville de Kasa, dont l'emblème était le chien errant, Anubis est très tôt devenu le patron des embaumeurs en inventant la momification.
Technique expérimentée une première fois sur le corps démembré du dieu Osiris, son père.
Maître de la thanatopraxie, il accompagnait le défunt, protégeait sa dépouille de la corruption et donc de la mort définitive.
Pendant les embaumements, le prêtre revêtait le masque d'Anubis et rejouait la scène mythologique de momification d'Osiris.
La couleur noire d'Anubis serait la métaphore de sa fonction: verser du bitume dans le cadavre.

Anubis, le dieu-chacal, fait partie des divinités les plus anciennes de l'Egypte. Gardien des nécropoles où rodent souvent les chiens sauvages déterrant les cadavres, Anubis est représenté soit en chien noir couché (forme la plus ancienne) soit sous forme hybride réunissant un corps humain à une tête de chien avec des oreilles longues et pointues.



Mais avant d'être admis dans le monde souterrain, le mort doit subir la terrible épreuve de la pesée du cœur dont Anubis a la lourde tâche d'annoncer le résultat. Si le poids du cœur est égal à celui de la plume de la justice alors vide de pêchés, le défunt sera admis dans le paradis d'Osiris sinon il est livré à la Grande Dévorante (monstre hybride).
Anubis est vénéré dans la ville de Cynopolis, en Moyenne- Egypte, il a aussi un sanctuaire situé à Menphis.

cultes :

Son sanctuaire principal était situé dans la nécropole à Memphis. Anubis a aussi connu comme Khenty-Imentiu - "le chef des habitants de l'ouest" - référence à la croyance égyptienne qui situait le royaume des morts à l'ouest, terre où le soleil couchant disparaissait pour la nuit. Il a bénéficié d’un culte autant royal que populaire.

Christophe, le porteur de lumière

Lorsque Abraham aperçut l’étoile du soir dans le ciel nocturne, il crut que c’était l’Être suprême et voulut l’adorer. Mais l’astre s’éteignit et Abraham refusa de se prosterner devant un dieu éphémère. Cette scène se reproduisit avec la lune et le soleil. Alors seulement le patriarche comprit qu’à ces lumières il fallait un créateur : c’est lui qu’il jura d’adorer à présent.
Au IIIe siècle, nous retrouvons cette même quête éternelle. Voulant servir l’homme le plus puissant de ce monde, Offero se présente à un souverain très influent. Mais il constate bientôt que sa réputation n’est pas justifiée : au seul nom du « Diable », le roi se signe pour conjurer le sort. Le jeune homme en déduit que Satan est plus grand encore et part trouver le « prince de ce monde ». Mais en s’apercevant que la vue d’un crucifix fait fuir son nouveau maître, il quitte son service et se met à la recherche de celui qui provoque une telle terreur. Un ermite lui demande alors : « Connais-tu ce fleuve où bien des passants sont en péril de perdre la vie ? — Oui », répond Offero. L’ermite reprend : « Comme tu as une haute stature et que tu es fort robuste, si tu restais auprès de ce fleuve et si tu passais tous ceux qui surviennent, tu ferais quelque chose de très agréable au roi que tu désires servir, et j’espère qu’il se manifestera à toi en ce lieu. »
Un soir, un enfant fait appel à lui par trois fois. Il le charge sur ses épaules… mais l’eau ne cesse de gonfler et l’enfant devient de plus en plus lourd. Le passeur, qui est pourtant un géant, ploye sous son fardeau et doit s’appuyer sur son bâton pour parvenir à l’autre rive. « Enfant, tu m’as exposé à un grand danger, et tu m’as tant pesé que si j’avais eu le monde entier sur moi, je ne sais si j’aurais eu plus lourd à porter. » L’enfant répond : « Ne t’en étonne pas, tu n’as pas eu seulement tout le monde sur toi, mais tu as porté sur les épaules celui qui a créé le monde : car je suis le Christ ton roi, auquel tu as en cela rendu service ; et pour te prouver que je dis la vérité, quand tu seras repassé, enfonce ton bâton en terre vis-à-vis ta petite maison, et le matin tu verras qu’il a fleuri et porté des fruits. »
Ce que le fit le passeur. Le lendemain, la perche était remplie de feuilles et de dattes, semblable à un palmier. Offero le Cananéen avait été ondoyé dans l’eau du passage. En s’affaissant sous le poids de son fardeau, il avait été baptisé. Reprobus, le « réprouvé », devenait le « christophore » : le « porteur du Christ ».
Dans la symbolique iconographique, saint Christophe demeure très intimement lié à cet épisode. À Tolède, à Séville, et dans d’autres cathédrales espagnoles, il garde le bénitier, invitant le passant à se signer de l’eau qui purifie. C’est également pour cette raison qu’il occupait souvent la première place de nos édifices ogivaux : dominant à l’entrée la foule des fidèles, ces statues gigantesques étaient exposées à leur vénération. On vit ainsi gravées sur le socle des inscriptions de ce genre : « Quiconque regarde l’image de saint Christophe / N’éprouvera dans la journée aucun affaiblissement. » Selon la croyance populaire, il suffisait en effet de voir une effigie du saint pour ne pas mourir le jour même. C’est pourquoi les voyageurs le choisirent comme gardien. On le trouve plus particulièrement, aux côtés de l’apôtre Jacques, pour guider les pèlerins. Dans certains sanctuaires, leurs statues figurent côte à côte, et leur patronage coexiste. Comme dans la récente église Saint-Jacques – Saint-Christophe-de-la-Villette ou, autrefois, dans l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie.
D’ailleurs, leur fête conjointe se situe le 25 juillet… dans la pleine lumière de l’été. Cette date nous invite à découvrir un autre visage du géant protecteur. De nombreuses images attribuent en effet à saint Christophe une tête de chien… Or, on connaît la signification zodiacale de cet animal : le Grand Chien (Canis Major), constellation située au bord de la Voie lactée, porte en Sirius l’étoile la plus brillante du ciel. En relation avec le signe du Lion, il symbolise le solstice d’été, la « porte des hommes ». Quant à l’origine de cette représentation hagiographique, Saint Yves nous en donne l’explication en soulignant la parenté du géant avec le dieu Anubis à tête de chien, accompagné de l’enfant Horus. D’origine égyptienne, Offero serait issu de la tribu sauvage des « cynocéphales », et aurait été converti au christianisme par saint Bartholomé. Il aurait ensuite suivi le saint chez les Parthes, et il serait mort en martyr.
Cet aspect mythique ne fait que renforcer la mission de notre « bon passeur ». Comme les cynocéphales, il a pour rôle de garder l’entrée des lieux sacrés en refoulant les ennemis de la lumière. Fidèle, en cela, au symbolisme du chien dont la première fonction est d’orienter les âmes des défunts : ayant suivi son maître dans la lumière de la vie, l’animal psychopompe le guide dans les ténèbres de la mort. De l’autre côté du fleuve, le voyage s’achève. Passeur passé, passager passant, Christophore s’est transmuté en messager. Il est désormais lui-même chrysophore : « porteur d’or ». Sur la rive, l’ermite qui l’attendait s’en fait le témoin : sa lanterne recueille la lumière du flambeau jailli des flots.


Sothis est le nom grec de la déesse égyptienne, Sopdet (ou Sôpdit).
Personnification divine de l'étoile Sirius (l'étoile du Chien en égyptien), elle symbolise l'arrivée de la crue annuelle du Nil qui coïncide avec l'apparition de l'étoile au début du mois de juillet (le lever héliaque). Cette crue annuelle étant indispensable pour fertiliser les terres arides des rives du Nil (par l'apport en eau et en limon), Sothis a été naturellement associée à la fertilité et à la prospérité.
On la trouve représentée sous les traits d'une femme portant la grande couronne blanche (de Haute-Égypte) surmontée d'une étoile.

Etoile principale (= Canis majoris) de la constellation du Grand Chien. Son nom arabe, Alhabor, fait allusion à sa position proche de la Voie lactée. Eloignée de 8,7 années de lumière, sa masse est 1,8 fois plus grande que celle du Soleil. De couleur bleue, avec une magnitude absolue de -1,5, plus élevée alors que celle du Soleil, elle est - notre astre du jour à part - l'étoile la plus brillante visible depuis la Terre. Sa température de surface est estimée à 11.000 Kelvin. Sirius fait partie des étoiles doubles : une autre étoile, nommée Sirius B, orbite donc autour de la principale (Sirius A) qui, avec une magnitude de 8,7, ne peut pas être observée à l'oeil nu. La taille de ce compagnon de Sirius A correspond approximativement à celle de la Terre, est donc 0,01 fois celle du Soleil. Selon une théorie récente, une deuxième étoile orbiterait autour de ce double système, dont la couleur rouge, observée encore au IIème siècle, aurait été attribuée à Sirius A, l'étoile principale même.

Sothis

Personnification de l'étoile Sirius qui annonce le début de la crue du Nil et donc de l'année. Associée à Isis
Fonction : Déesse en relation avec la crue, l'inondation, la fécondité et les origines du monde
Représentation- animal sacré : étoile brillante, vache ou femme représentée sous les traits de la déesse Isis
Seules quelques étoiles et des constellations parmi les plus importantes faisaient figure de Dieux chez les anciens Egyptiens. Outre le soleil (Râ) et la lune (Thot), seule Sothis, l'étoile fixe brillante Sirius, bénéficia d'un culte en tant qu'annonciatrice de l'inondation. Dès l'époque archaïque, elle fut adorée sous la forme d'une vache, mais apparut bientôt comme une manifestation d'Isis, de même qu'Osiris fut reconnu en Orion et Horus en Mars. Les autres étoiles étaient de fait les incarnations des âmes des défunts et appelées les "impérissables".
Erik Hornung "Les dieux de l'Egypte ancienne"
Les Egyptiens faisaient commencer l'année avec le tout premier jour de l'inondation et très rapidement, ils ont constaté que le jour de l'inondation était marqué par un phénomène astronomique : ce jour là, l'étoile Sothis apparaissait dans le ciel en même temps que le soleil - on appelle ce phénomène le lever héliaque ( dérivé du mot grec hélios signifiant soleil) de Sirius c'est à dire au moment où l'astre, après avoir été en conjonction avec le soleil et par conséquent invisible (l'éclat du soleil empêchant de l'apercevoir), redevenait visible à l'orient dans le crépuscule du matin, avant que la lumière du jour ne le fît disparaître. L'année égyptienne commence donc sous un double phénomène naturel (inondation) et astronomique (le lever de Sirius), le 19 juillet, 1er jour de Thot.
Aude Gros de Beler "la mythologie égyptienne"
Toutefois, l'année solaire compte en réalité 365 jours 1/4 et tous les 4 ans, l'horloge égyptienne prend un retard de 24h. C'est donc tous les 1460 ans que les 3 phénomènes (lever soleil, lever Sirius et inondation) se produisent en même temps. Ainsi, au fur et à mesure, un décalage se créait, jusqu'à ce que les fêtes d'été soient célébrées en hiver et inversement. Le retard d'un quart de jour chaque année produisait un mois en 120 ans, un an en 1461 années égyptiennes. Cette période de 1461 ans fut appelée période caniculaire ou cycle sothiaque, du nom de Sothis, nom grec du Sopt égyptien, qui est l'étoile Sirius, la plus brillante de la constellation du Grand Chien. L'étoile Sopt, en grec Sothis, signifie le Chien; c'est le Sirius - du grec 'seirios', le brûlant, en parlant de la canicule - de la constellation du Grand Chien, - en latin 'canis' d'où est venu canicule - L'étoile de la canicule car elle se levait et se couchait avec le soleil pendant la période de grandes chaleurs. Après ce temps, l'année vague recommençait d'accord avec l'année solaire.
Cette étoile a joué, avec l'inondation du Nil, un grand rôle dans l'établissement du calendrier égyptien et du cycle sothiaque. Son lever héliaque ,qui annonçait l'époque de la crue du Nil, fut observé avec soin comme un événement très important, devint le commencement de l'année civile et fut célébré comme une fête très solennelle. L'observation du lever héliaque de Sirius et le retour périodique des inondations du Nil fut retenue pour date de commencement de l'année officielle.

Heureusement que les scribes ont noté à plusieurs reprises le décalage entre le lever de Sirius et le début de l'année officielle.

Autre texte sur sothis :

En revanche, une étoile dépasse toutes les autres par sa brillance : Sirius (ou Sothis si l'on utilise la forme helléniste du mot égyptien Sopt). Il s'agissait alors d'une étoile double représentée sous la forme d'une petite chienne (canicula en latin ) appartenant à la constellation du Grand Chien (canis en latin). Elle se couchait de plus en plus tard au printemps (notre printemps) puis disparaissait. Quelques 70 jours plus tard, elle réapparaissait un matin juste avant le lever du Soleil. Cette réapparition est appelée lever héliaque. A l'époque prédynastique, elle coïncidait avec la période la plus chaude de l'année. D'où le mot canicule que nous connaissons (dérivé de canicula) pour définir une grande chaleur.

Temple de Dendérah:

Il a été calculé que l'axe du temple d'Isis, en 700 av. JC, était orienté sur le lever héliaque de Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel, identifiée à la déesse Isis.
Sothis est également représentée sur les plafonds astronomiques des tombes. Sur le plus célèbre, celui du tombeau de Sethi Ier, Orion s'éloigne sur sa barque et se retourne vers Sothis, qui marque l'arrivée de la nouvelle année. Orion, lui, symbolise la fin de l'année écoulée.

HATOR

Déesse de l'amour, de la joie, de la musique et du chant ; elle est aussi connue sous le nom de la dorée. Elle est souvent représentée sous la forme d'une vache ou d'une femme à tête de bovin tenant entre ses cornes le disque d'or, emblème d'Horus (le Soleil) qu'elle mit au monde et dont elle est également l'épouse (son nom signifie " demeure d'Horus ").
Puissance tutélaire des Vivants qu'elle nourrit de son pis généreux, elle veille par ailleurs sur les Morts, qu'elle restaure de pain et d'eau : elle revêt alors la forme du sycomore. Déesse de la musique et de la danse, elle dispense la joie, un sistre en main.
Son temple le plus célèbre est celui de Dendérah où elle incarne la voûte céleste. A Thèbes, elle est la protectrice de la nécropole. Elle fut très rapidement intégrée au mythe d'Isis, avec laquelle on l'a confondue et avec qui elle partage une prédilection pour le sistre. Les Grecs l'ont identifiée avec Aphrodite. Certains voient en Hathor l'autre face de Sekhmet, la déesse à tête de lion. Peut-être que les anciens voulaient-ils suggèrer par là que l'énergie peut aussi bien nourrir et guérir, selon que l'on s'en sert de manière constructive ou briser et détruire si on l'utilise de manière destructive. Hathor, comme la plupart des déesses guerrières, ne se battait généralement que pour se défendre ou défendre un être cher, et pour redresser des torts. Elle partage cette attitude avec la déesse grecque Athéna, déesse de la sagesse, la plus puissante de tous les guerriers. On peut comprendre par là que la sagesse finit toujours par triompher de la force. Même lorsque Hathor prend la forme de Sekhmet, elle peut se montrer bienveillante et juste.
Les couleurs d'Hathor sont le corail, les teintes de pêche, et le cuivre.
Ses attributs sacrés sont le miroir et le bouclier.
Elle est une manifestation du R ajouté à l'absolu.
La prêtresse d'Hator s'appelait Kemsit (La Noire, la Négresse)



Denderah est située dur le pointe du delta du nil.

Le temple de Denderah dédié à Hathor la vache, qui a un lien avec l’étoile sothis se retrouve figuré avec le delta de la Meurthe de Champigneulles-bouxières-aux-Dames et le près aux Chous de Lay Saint-Christophe ressemblant au hiéropglyphe d’Anubis canidé a tête noire assis. Il est à n’en pas douter que si l’on fouille cet endroit on risque de trouver un fanum car il est situé aussi précisément que le temple de Denderah.



REMARQUE SUR LES TABLETTES ZODICALES DE GRAND

Dans les décans de la Vierge des tablettes zodiacales découvertes à Grand, on trouve un dieu à tête d’ibis. Voici la description des trois décans de Josephe-Hanriette ABRY :

Dans le premier, on trouve comme créature un serpent dont la tête est remplacée par un croissant de lune. Le texte est « le visage est celui d’un chien, ayant sur la tête une crête ; pour le reste du corps, il est chaud (?) et couleur de feu ».

Dans le second, c’est une créature fantastique, le corps est celui d’un homme, le torse serré dans une ceinture, avec un pagne qui descend jusqu’au genoux, la main droite tient un bâton à tête d’animal, la gauche un ankh ; des ailes apparaissent de part et d’autre des épaules ; à la place de la tête se voient deux têtes d’ibis, séparées par un triangle. Le texte est « c’est un (homme) à visage de chèvre, ayant des cornes, vêtu jusqu’aux talons, tenant dans la main droite un sceptre et dans la gauche une fiole ».

Dans le troisième, c’est un homme au visage sombre, la tête surmontée d’une coiffure carré, le corps est étroitement serré dans des bandelettes et les mains semblent levées dans un geste d’offrande. Le texte est « c’est un homme en pied, ceint de bandelettes depuis les seins jusqu’aux pieds, portant à deux mains un sceptre et ayant un petit chapeau sur la tête ».

Un premier travail consite à relever tous les symboles :

- 1er décan : Serpent, tête, croissant, lune, chien, crête, feu
- 2e décan : Homme, ceinture, main, droite-gauche, bâton, tête, animal, ankh, aile, deux, ibis, triangle, chèvre, corne, sceptre, fiole (gourde)
- 3e décan : Homme, tête, coiffure, carré, bandelette, main, pied, sein, deux, sceptre, chapeau

L’unique symbole commun aux trois décans est le tête. La tête inclut l’autorité de gouverner, d’ordonner, d’éclairer. Elle symbolise également l’esprit manifesté. Tous ces sens convergent vers le symbolisme de l’un et de la perfection, du soleil et de la divinité. Autrement dit, ces trois décans symboliseraient la manifestation de l’esprit. La présence de certains symboles comme le serpent, la lune, la main, l’ankh, le triangle et le carré ne sont pas une surprise si on se réfère à l’étude du calendrier. Nous avons ici ce que j’ai baptisé des équations symboliques. Pour retrouver le signification, il faut reprendre ces symboles un par un, les replacer dans leur contexte (ex: serpent-tête-croissant-lune) pour en déduire le moment, le symbole, la gnose qu’ils représentent.

Etude du 1er décan :

On en déduit deux équations : [serpent-tête-croissant-Lune] et [chien-tête-crête-feu]
D’après les simulations actronomiques vues plus haut, on découvre peut-être ici pour la première équation, la confirmation de l’observation (ou la surveillance) du croissant de Lune dans la constellation de la Vierge. La deuxième équation est très intéressante car elle nous indique un lien entre le chien et le Vierge. Pour retrouver quel est ce lien, c’est dans la description du plafond de la chambre extérieure de la tombe n°3 des tombes de El-Salâmuni en Egypte que ce trouve la réponse : on y trouve un anneau zodiacal soutenu dans chaque angle par une déesse : ce sont les points-cardinaux. Au centre , Isis-Sothis chevauche un chien. Ce qui se traduit par : l’étoile Isis-Sothis se trouve au-dessus de la constellation du chien. Le feu fait immédiatement penser au feu du ciel c’est-à-dire aux étoiles. Le symbole du feu est lié à celui de l’étoile.

Lisons la définition du dictionnaire concernant Sirius puis la définition de Sothis pour les égyptiens de l’antiquité :

déf

(l. sirius), sf. Une des dix-sept étoiles de première grandeur comptées dans les deux hémisphères. Cette étoile fait partie de la constellation du Grand Chien, où elle est inscrite sous la lettre a. Son éclat est très vif ; c’est la plus brillante étoile du ciel (Masson 1999 : Berthe siginifie littéralement « la brillante » alors Berthe symbolise-t-elle l’étoile de Sirius ?). En prenant pour terme de comparaison la lumière de Sirius, on trouve que la lumière de la Chèvre vaut un peu moins de la moitié de celle de Sirius : Procyon 1/3 ; b du Taureau 1/9, etc. On a trouvé les rapports suivants entre les intensités de différentes étoiles, en prenant Wéga, ou a de la Lyre pour terme de comparaison : Sirius, 513 ; Rigel, 130 ; Wega, 100 ; Arcturus, 84 ; La Chèvre, 83 ; Procyon, 71 ; l’Epi ou a de la Vierge, 49 ; Ataïr, 40 ; Aldébaran, 36 ; Dénébola, 35 ; Régulus, 34 ; Pollux, 30. Des intensités relatives du Soleil et de Sirius, il résulte, d’après Wollaston, qu’il faudrait 20 000 millions d’étoiles semblables à Sirius pour répandre sur la Terre une lumière égale à celle que nous recevons du soleil. Le diamètre de Siruis, l’étoile la plus brillante, est, d’après Arago, inférieur à 1/50e de seconde. La parallaxe de Sirius a été trouvée égale à 0’’,15. Sa distance à la Terre serait de 1 373 000 fois le rayon de l’orbite terrestre, ou bien environ 52 174 000 millions de lieues. Sa lumière arriverait à la Terre en 22 ans environ. La blancheur de Sirius frappe tous les yeux (Masson 1999 : Berthe n’est-elle pas aussi appellée « la Dame Blanche » ?) ; cette étoile a été pourtant classée par les anciens comme rougeâtre. Il semble qu’avec le temps certaines étoiles changent de couleur.

Egypt

L’étoile Sirius joue un grand rôle dans la religion funéraire égyptienne. C’était le «sepedet», la «pointue», dès les textes des pyramides et connue sous le nom de Sothis. Depuis la haute préhistoire, les Egyptiens avaient remarqué qu’elle devenait invisible durant une période de 70 jours. A son retour, elle était accompagnée du soleil à son lever. Ce «lever héliaque de Sothis» coïncidait avec l’arrivée annuelle de l’Inondation autour du 18 juillet. L’image primitive de Sothis était rendue par celle d’une petite chienne, à laquelle la coutume populaire demeura fidèle jusqu’à l’époque romaine: en effet, au jour de l’an, on s’offrait encore des lampes ou des petites figurines en terre cuite à l’image de la petite chienne. Nos astronomes appellent encore Sirius l’étoile du chien (cani), ou plutôt de la petite chienne (canicula). Elle réapparaissait durant les fortes chaleurs, cette canicula, d’où le mot «canicule».

Autrement dit Sothis, la petite chienne, indique un moment, la canicule, l’inondation du Nil, le 18 juillet comme étant un départ de cycle. Ce n’est pas un hasard si les égyptiens en ont fait leur véritable nouvel an ! Quand on parle du décan de la Vierge, on parle d’un départ de cycle dans le fonctionnement astronomique de la voûte céleste. On peut donc tout à fait choisir ce moment comme étant arbitrairement le centre d’un cercle tout comme on le fait aujourd’hui pour l’étoile polaire. Isis-Sothis est un Pôle ! Nous allons voir que le symbole du chien nous mène vers une découverte tout aussi extraordinaire que celle du calendrier. Il n’est sans doute pas une mythologie qui n’ait associé le chien, Anubis, T’ien-k’uan, Cerbère, Xolotl, Garm, etc., à la mort, aux enfers. Le chien, c’est Anubis. La première fonction mythique du chien, universellement attestée, est celle de psychopompe, guide de l'homme dans la nuit de la mort, après avoir été son compagnon dans le jour de la vie. D'Anubis à Cerbère, par Thot, Hécate, Hermès, il a prêté son visage à tous les grands guides des âmes. Les cynocéphales si nombreux dans l'iconographie égyptienne, ont pour mission d'emprisonner ou de détruire les ennemis de la lumière et de garder les Portes des lieux sacrés.

Egypt

Nom attribué par les occupants gréco-romains de l’Egypte à l’entité appelée par les habitants du Nil: Inpou, «jeune chien». Il est représenté par un chien, au pelage court noir, aux oreilles dressées et à la longue queue fournie. Il peut aussi être évoqué avec un corps d’homme mais à la tête de canidé (et non de chacal). Son rôle, dans la mythologie égyptienne, est de protéger le mort et de participer à sa momification. Il accompagne le défunt dans le royaume d’Osiris, où il subit ses transformations jusqu’à sa renaissance solaire. Mais il le laisse à la sortie du domaine chthonien, si bien qu’Anubis est, dans les rites funéraires les plus secrets, considéré comme l’aspect transitoire du mort lui-même. Les Romains en firent le patron de ceux qui traversent les épreuves. C'est ainsi que cette forme humaine à tête de chien est devenu le saint Christophe des chrétiens primitifs.

Religion

Anubis, fils de Nephthys, et dieu de Siout ou de Lycopolis, personnifie, selon Le Page Renouf, le commencement d’obscurité qui suit immédiatement la disparition du soleil, l’entre chien et loup. Anubis étant présenté sous la forme d’un chien ou d’un chacal, l’interprétation de Le Page Renouf est pittoresque autant qu’ingénieuse. Mais avec l’auteur du traité De Iside et Osiride, je considère plutôt Anubis comme la personnification de l’horizon, aussi bien de l’horizon oriental d’où le soleil se lève le matin, que de l’horizon occidental où il se couche le soir. Dans la légende Osirienne, Anubis prête son concours à Isis et Nephthys pour ensevelir Osiris. Il ouvre au défunt les chemins de l’autre monde ; il ressemble, à ce titre à l’Hermès psychopompe, l’Hermès conducteur des âmes.

A propos de l’Entre Chien et Loup :

Le plateau de Malzeville est le Loup, Lug, Apollon. Le Loup est situé à droite du Cerf, (Kernunos qui est le Grand Couronné), vue de chez moi, le nez d’Hermès (le Goutier Saint Jean de Frouard). Le chien, Anubis, qui est le prés au Choux de Lay-Saint-Christophe est situé entre les pattes du cerf et donc à gauche du Loup. Il existe donc un creux entre les hauteurs du Grand Couronné et du Plateau de Malzéville. Le soleil va donc se lever pendant une certaine période sans être derrière une hauteur. Cette période se situe au lever du soleil Entre le Chien et le Loup et commence à l’annonce de la fin de l’hiver le 11 Janvier. A cette date, il se lève pratiquement à la fin de la Gueule du Loup. La veille, le 10, il y a des vents assez fort, des Hurlevents du Loup. Trois et demi jours après, le 14, à la Saint Valentin, il sera sorti de la Gueule du Loup et entamera sa phase Entre et Chien et Loup jusqu’au jour de l’équinoce de printemps, lorsqu’il se lèvera à la perpendiculaire de l’ancienne Abbaye deBouxières-aux-Dames vu du nez d’Hermès. Cette phase durera donc 40 jours (du 10/2 au 20/2 de l’an 2000).

Nous pouvons déduire de tout ceci le schéma suivant d'apparition de Sothis :



Il devrait avoir lieu perpendiculaire à la fontaine des Vaches et en concordance avec le méridien de 4,3 gr le moment où l'étoile Sothis apparait dans le ciel en même temps que le soleil. Voilà l'explication du choix de construction du Calendrier Celte du Val de la Natagne en prenant pour méridien celui correspondant au lever Héliaque !

L'étude du Val de Lay-Saint-Christophe au solstice d'été m'a permis de découvrir que le soleil se levait au fond du Val, au zénith, qu'il en éclairait l'entrée et au coucher, qu'il y retournait à nouveau pour s'éteindre au fond.



La couleur de la tête noire d'Anubis est pour moi liée à l'éclipse solaire cyclique qui se passe en cet endroit.

Isis

Texte 1

(voir Vautour)

La plus illustre des déesses égyptiennes.



Elle est représentée à la recherche d’Osiris, son frère et époux défunt, qu’elle ressuscite de son souffle (voir Alcyon) ; ou allaitant son fils Horus ; ou accompagnant des rites funéraires ; elle protège les défunts sous ses ailes et les ressuscite. Elle semble avoir d’abord symbolisé la déesse du foyer, par sa fidélité et son dévouement. Mais, après avoir ravi, selon une légende, le nom secret du dieu suprême, Rê, son pouvoir s’étendit sur l’univers, à l’égal de la puissance divine. Chaque être vivant est une goutte du sang d’Isis.



Effectivement, tant au Moyen-Orient, qu’en Grèce et à Rome, et dans tout le bassin méditerranéen, Isis fut adorée comme la déesse suprême et universelle. Je suis la mère et la nature entière, maîtresse de tous les éléments, origine et principe des siècles, divinité suprême, reine des mânes, première entre les habitants du ciel, type unique des dieux et des déesses. Les sommets lumineux du ciel, les souffles salutaires de la mer, les silences désolés des enfers, c’est moi qui gouverne tout au gré de ma volonté (cité par Serge Sauneron). Dans tous les cercles ésotériques, elle sera considérée comme l’Initiatrice, celle qui détient le secret de la vie, de la mort et de la résurrection. La croix ansée (ankh) ou le noeud d’Isis, sont les symboles de ses pouvoirs infinis. Dans les religions à mystères des premiers siècles de notre ère, elle incarnera le principe féminin, source magique de toute fécondité et de toute transformation.

Myth:

Isis la veuve fidèle

Dès les premiers temps, Isis, l’épouse d’Osiris, joua un rôle majeur dans la mythologie. Ayant récupéré les morceaux du corps de son mari, elle utilisa ses pouvoirs magiques pour lui redonner la vie juste le temps de concevoir un fils : planant sous la forme d’une oiselle, elle lui insuffla le souffle de la vie avec ses ailes. Dans une autre version, elle est fécondée par le feu divin.
Quand elle se sut enceinte, Isis se réfugia dans les marécages du delta du Nil pour échapper à son frère Seth dont elle savait qu’il essayerait de nuire à son enfant ou même de le tuer. Elle mit au monde un fils divin, Horus, à Khemmis près de Bouto. Elle le nourrit, protégée par des divinités comme la déesse scorpion Selket, et attendit qu’Horus fût assez grand pour se venger de son père.
Le culte d’Isis s’étendit peu à peu au-delà des frontières de l’Egypte. A la fin du Ier siècle ap. J.-C. ou au début du II e siècle, l’écrivain grec Plutarque donne sa version de l’histoire d’Isis et Osiris : Osiris était un roi d’Egypte qui voyageait aux quatre coins du monde, enseignant à toute l’humanité les techniques de l’agriculture et les arts. Jaloux de son frère, Seth conspira avec ses partisans pour s’emparer du trône. Il fit fabriquer un beau cercueil aux mesures d’Osiris et organisa une fête où il annonça que le coffre peint serait offert à celui qui pourrait y entrer. Osiris s’y allongea et constata qu’il était juste à sa taille. Seth et ses complices rabattirent alors le couvercle et le scellèrent avec du plomb fondu. Le cercueil fut jeté dans le Nil et dériva jusqu’à la Méditerranée pour échouer au Liban (voir ci-dessous). Isis retrouva le cercueil et le rapporta en Egytpe. Elle ne le quittait que pour aller rendre visite à Horus à Bouto. Une nuit qu’Isis était absente, Seth partit chasser dans le delta et découvrit le cercueil. Il l’ouvrit, découpa le corps d’Osiris en quatorze morceaux et les dispersa dans toute l’Egypte. Isis retrouva les morceaux et les enterra sauf le phallus qui avait été dévoré par un poisson. Selon Plutarque, c’est pour cette raison que les prêtres égyptiens ne mangeaient pas de poisson.

Isis au Liban

L’écrivain grec Plutarque écrivit une version de l’histoire d’Isis et Osiris vers 100 ap. J.-C. D’après son récit, quand Isis apprit la trahison de Seth et le meurtre d’Osiris, elle chercha partout le corps de son mari. Elle se rendit à Byblos au Liban où le bruit courait qu’Osiris se trouvait peut-être.

Le cercueil, rejeté sur le rivage à Byblos, s’était emmêlé aux racines d’un petit arbre. Ce bel arbre poussa rapidement et on le coupa pour en faire un pilier au palais royal de la ville. Isis se rendit au palais et s’assit dans la cour, en pleurs. Elle impressionna les servantes du roi en tressant leurs cheveux et en exhalant du parfum sur leur peau, et la reine de Byblos l’engagea comme nourrice de son fils cadet. Isis nourrit le prince en lui faisant sucer son doigt. S’étant attaché à l’enfant, elle décida de lui donner une vie éternelle et elle le déposa donc dans le feu pour le soustraire au monde des mortels.
Alors que le prince était couché dans le foyer, Isis se tranforma en hirondelle et voleta autour du pilier que l’on avait fait de l’arbre. La reine de Byblos entendit ses lamentations et entra dans la pièce. Voyant l’enfant dans les flammes, elle se mit à crier, interrompant le charme avant qu’il n’eût pu agir. Isis révéla alors son identité et demanda que l’on ouvre le pilier. Le cercueil d’Osiris mis au jour, Isis poussa un cri de douleur si terrible qu’il tua le jeune prince.

Egypt

Une des neuf entités divines de la théologie héliopolitaine. Elle apparaît d’abord dans les textes comme la grande magicienne si experte dans son art qu’elle sut contraindre le père éternel à lui livrer son vrai nom, c’est-à-dire la puissance. Au cours des dynasties, Isis apparaît comme sœur-épouse d’Osiris et mère d’Horus. Mais la légende qui s’attache au mythe des membres de la famille osirienne ne l’a en réalité révélé dans aucun texte cohérent: seules des allusions permettent de relier entre elles les étapes du déroulement de la légende. En dépit de certaines adjonctions acquises par le mythe, à la fin des dynasties indigènes, on a pu reconstituer l’ensemble, grâce aux écrits de Plutarque, écrivain grec qui, au Ier siècle de notre ère, voyagea en Egypte, fut en rapport avec les derniers prêtres égyptiens, qu’il sut interroger et qui lui livrèrent la légende dans l’état où elle avait été rendue accessible à l’entendement des fidèles. D’après le De Iside et le De Osiride de Plutarque, voici le résumé du mythe osirien: Osiris et Isis régnèrent en Egypte. Bienfaiteur, Osiris enseigna aux hommes la civilisation. Mais il était jalousé par son frère Seth (considéré seulement, à la Basse Epoque, comme le démon). Pour s’emparer de son royaume, Seth et ses conjurés se réunirent pour un banquet où Osiris fut invité. Un jeu avait été organisé qui consistait à trouver celui dont la taille correspondait à un immense sarcophage déposé dans la salle des fêtes. En fait, il convenait à la taille d’Osiris, que les conjurés enfermèrent et jetèrent au Nil, qui le transporta jusqu’à la mer. Il aborda à Byblos, où Isis put le récupérer. Revenu en Egypte, Osiris subit les nouvelles attaques de Seth, qui le dépeça et jeta les morceaux au Nil. Isis les repêcha, à l’exception des organes génitaux, avalés par le poisson oxyrhinque. Elle fit d’Osiris, avec l’aide d’Anubis, la première momie. Mais désirant un héritier qui puisse poursuivre les bienfaits d’Osiris, elle se transforma en oiselle et rendit provisoirement la virilité à son époux, qui la féconda. Puis elle mit au monde l’héritier ainsi conçu, Horus, l’enfant solaire qui avait échappé aux dangers dans les marais de Chemmis.

Les Lamentations d’Isis

Après la mort d’Osiris, sa soeur et son épouse Isis, avec son autre soeur Nephthys, s’était lamentée sur lui et l’avait rappelé en pleurant, pendant que son neveu Anubis, fils de Nephthys, s’occupait de l’ensevelir. Leur douleur se trouve exprimée en termes pathétiques dans les textes égyptiens fort remarquables. Un de ces textes, découvert dans l’intérieur d’une statue en bois représentant Osiris, a été publié et traduit par l’égyptologue P.J. de Horrack. Voici quelques passages de ces ardentes évocations :

Isis. “ ... Regarde-moi, je suis ta soeur qui t’aime... Ne m’aperçois-tu pas ? Mon coeur est dans l’amertume à cause de toi ; mes yeux te cherchent ; je te cherche pour te voir... Te voir, c’est le bonheur ! ô dieu An (Osiris, sous son nom de dieu An était probablement l’ancêtre mythique des Anamim ou des Anou), te voir c’est le bonheur ! Viens à celle qui t’aime, viens à celle qui t’aime, ô Ounnefer (Etre bon, nom d’Osiris) ! Viens à ta soeur, viens à ta femme ! Ne te sépare pas de moi ! Les dieux et les hommes tournent leurs faces vers toi pour te pleureur, tous à la fois, depuis qu’ils me voient poussant des plaintes jusqu’au haut du ciel, et tu n’entends pas ma voix. Je suis ta soeur qui t’aime sur la terre ; personne ne t’a aimé plus que moi, ta soeur, ta soeur. ”
Nephthys. “ ... Tes deux soeurs sont auprès de toi, en sauvegarde de ton lit funèbre, à t’appeler en pleurant, toi qui es renversé sur ton lit funèbre. Tu vois nos tendres sollicitudes ; parles-nous, ô chef suprême, notre seigneur. Détruis toutes les angoisses qui sont dans notre coeur... Je suis Nephthys, ta soeur qui t’aime... ”
Isis. “ ... Viens à ta demeure, viens voir ton fils Horus, chef suprême des dieux et des hommes. Il a pris possession des villes et des campagnes par la grandeur du respect qu’il inspire. Le ciel et la terre sont sous sa crainte, les barbares sous sa terreur. Tes compagnons, qui sont les dieux et les hommes, sont devenus siens dans les deux hémisphères pour accomplir tes cérémonies mystérieuses. Tes deux soeurs sont auprès de toi, offrant des libations à ta personne ; ton fils Horus accomplit pour toi l’oblation funèbre de pains, de breuvages, de boeufs et d’oies ; ... ton fils Horus salue ton nom dans la demeure mystérieuse, en te présentant les choses consacrées à ta personne. Les dieux tiennent à la main des vases, pour faire des libations à ton double. Viens à tes compagnons, chef suprême, notre seigneur ; ne te sépare plus d’eux. ”
Dans les cérémonies commémoratives de ces lamentations, deux prêtresses, assises dans le temple à la porte de la grande salle ousekht, jouaient les rôles d’Isis et de Nephthys, dont les noms étaient inscrits sur leurs épaules. On place des vases de cristal pleins d’eau dans leur main gauche. Et le savant éditeur des Lamentations s’est souvenu fort à propos du texte d’Ezéchiel, maudissant les abominations du culte d’Adonis, qui s’était de son temps introduit à Jérusalem : Et il (l’Esprit) me conduisit à l’entrée de la porte septentrionale du temple ; et voici que des femmes étaient assises là, pleurant Tammuz. (Ezéchiel VIII, 4 voit en songe les pratiques étrangères de l’idolâtrie Syrienne qui avaient envahi le temple de Jérusalem). Tammuz (Adonis) est une sorte d’Osiris asiatique, dont Lefébure a rapproché le nom d’un des surnoms d’Osiris, Teba-Temetj ou Temez “ l’enseveli complété ”.

Isis et Nephthys

Isis et Nephthys sont plus étroitement associées qu’Horus aux divers mythes osiriens. Quand Osiris est le Nil, Isis est la terre noire que couvre la crue du fleuve, et Nephthys personnifie les pentes des montagnes qui bordent la vallée du Nil, pentes arides que l’eau n’atteint pas ; c’est pour cela que la mythologie a fait d’elle la compagne de Seth, dieu du désert et de l’aridité. Quand Osiris est le Soleil, Isis et Nephthys représentent, selon Le Page Renouf, le point du jour ou l’aurore, et le crépuscule.

Représentation d’Isis

Isis est ordinairement représentée sous la forme d’une femme portant sur la tête le signe, ou le disque entre les cornes de vache. Quelque fois encore elle a la tête d’une vache comme la déesse Hathor avec laquelle elle se confond comme mère d’Horus.

Hathor

Egypt

Une des formes de la divinité des plus anciennes.



Elle incarne la grande déesse nourricière de l’humanité et son image primitive, dans ce cas, est déjà la grande vache laitière.



Son nom, Hat (château)Hor (Horus), indique bien qu’un de ses rôles est d’enfanter ou de réenfanter (après le trépas) l’héritier de la couronne. Elle évoque l’amour sans quoi il ne peut y avoir d’union, la mère qui veille sur l’enfant divin Horus et toutes les métamorphoses que l’entité féminine peut prendre. Des grottes lui sont consacrées car elle évoque le grand giron primitif qui enfante le soleil. A Deir el-Bahari, une grotte artificielle avait été creusée sur ordre de Thoutmosis III, pour y recevoir l’image de la Grande Vache Sacrée. Mais la grotte la plus importante connue à ce jour est celle qui domine, dans la montagne de l’Ouest thébain, la Vallée des Reines.

Religion

Les déesses Hathor et Neit, et d’autres encore (Uroeus, Uadjit, Nekhebt, Sekhet, etc.), ont d’ailleurs selon Le Page Renouf, une signification à peu près semblable à Isis et Nephthys, ainsi que Shou et Tafnouit. Hathor est identifiée à Ishtar et Aphrodite. Hathor est aussi, comme Neith, comme Maut, comme Isis, la mère du Soleil, déesse de l’aurore et du crépuscule, selon Le Page-Renouf. Je pense qu’elle personnifie aussi la montagne orientale d’où le soleil sort chaque matin, et la montagne occidentale, où le soleil rentre chaque soir. Un texte lui donne le titre de “ Hathor qui est au-dessus de Thèbes, dame d’en haut, reine d’Occident ”, titre qui convient bien aux montagnes thébaines, et spécialement à la montagne libyque. Aussi est-elle une des déesses, peut-être la première des déesses qui font accueil aux morts en route vers l’Occident. Les peintures égyptiennes la représentent souvent sous la forme d’une vache qui sort de la montagne. Son nom, Ha-t-Hor, signifie “ Habitation d’Horus ” ; mais peut-être encore “ habitation de l’oiseau qui représente Horus ”, c’est-à-dire “ habitation de l’épervier ou du faucon ”, nom qui convient encore aux montagnes rocheuses de l’Egypte. Mais comme demeure du Soleil, elle a été considérée aussi comme déesse du ciel.
Hathor était la divinité de Dendérah, où elle avait un fort beau temple, encore parfaitement conservé aujourd’hui. Mais elle avait bien d’autres temples, car son culte était populaire dans toute l’Egypte et même hors de l’Egypte, par exemple au Sinaï ou à Byblos. C’est à elle qu’était consacré ce beau temple de Deir-el-Bahari, appliqué contre la montagne occidentale thébaine, et que M. Naville a récemment reproduit dans une magnifique publication. On désignait sous le nom des Sept Hathors un groupe de divinités ou plutôt de fées qui se montraient, lors de la naissance d’un enfant, pour prédire son destin.
Hathor était représentée sous la forme d’une vache, ou avec le corps d’une femme et la tête d’une vache, ou comme Isis avec le corps d’une femme et la tête d’une femme, surmontée du disque entre deux cornes de vache.
M. Erman, dans son manuel de religion égyptienne, suppose qu’Hathor dut sa popularité au caractère qu’on lui attribua de patronne du sexe féminin. Elle fut la déesse de la joie, des fêtes, des plaisirs. Elle présidait à la parure des femmes. Mais dans ce dernier rôle le dieu Bès fut peut-être encore plus populaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo papa!^^ Tu en as fait des recherches!^^ Toi qui est passionés de ça avec tous les fiches que tu as chez toi et tous et tous!^^