jeudi 5 avril 2007

Hermès Pompaios

Ce blog est la continuation de mes recherches sur le plateau de Malzéville, Tomblaine et le calendrier Celte du Val de la natagne.

Il y a plusieurs années j'ai remarqué que le relief de côte Nancéen était tout à fait particulier. J'y ai reconnu des formes animales, des têtes à visage humain. Je me suis mis à les étudier depuis où j'habitais en observant le passage des astres.
J'y ai reconnu un certain nombre de divinités antiques celtes et je me suis pris au jeu à les baptiser ainsi : Hermès (les gemeaux), l'oreille (le cancer), le delta, Kernunnos (le cerf : lion, vierge balance et scorpion), le chien (Sothis), Mithra (le taureau ou le boeuf), Janus (Lucifer), Tarannis (le bélier) et enfin probablement le verseau.

Je vais suivre exactement la démarche que j'ai faite à l'époque en me déplaçant de l'un à l'autre et on vera à la fin qu'effectivement il se passe quelque chose.

Il va falloir étudier la carte IGN, relever les lieudits intéressant, observer les astres, faire de la mythologie, rechercher ce qui est connu en archéologie.

Définition d’Hermès

La plaine et le relief de côte :


- Rond Chêne
- Le clos
- Sur la Duchesse
- Le Douaire
- Le Hardillon
- Au Bout Haut
* Frouard 207 m
- En deux Vaux
- Les Montant de Saunoy 235 m
- Rvoir
- Le Reybois 281 m
- Le Goutier Saint Jean 239 m
- Ruisseau Saint Jean 235 m
- La Croix des Hussards 239 m
- Bellevue 322 m
- Rvoir
- Saule Gaillard 322 m
- Aux Blanches Terres 284 m
- Les Maisonnettes
- Pièce Notre-Dame
- Le Bon Chrétien
- Saint Jacques
- Beausoleil 224 m
* Champigneulles 216 m
- Aux Arcoles
- Le Rougerot
- Château d’en bas
- Au Sarroz
- Les Pestiférés
- Ferme de Belle Fontaine
- Noires Terres
- Pièces Saint Joseph
- Le Bel Etang
- Les Friches
- Pièce de Manne
- Etang du Pont des Vaches
- Le Vieil Etang
- Mach. elev. de Belle Fontaine
- Le Maroc 266 m
- Le Nid 232 m
- Bellefontaine 229 m
- Ruisseau des Etang 224 m
- Le Pont des Vaches 227 m
- Bonnefontaine 237 m

Le plateau :

- les essarts 350,8 m
- Le Grand Charmois 368,6 m
- Le Petit Charmois
- Le Rendez-vous du Gascon 326,4 m
- Cote Pimont 300 m
- le Chatillon 350 m
- Château ruiné 296 m
- Maison forestière 321 m
- Haut des Plantes 325 m
- Saison Notre Dame 350 m
- Bois du Momont 337 m
- Saison Saint Jean
- Bois des Garces 350 m
- Batterie de l’éperon 330 m
- Le Parc Lattier 341 m
- Forêt de Frouard 356 m
- Bois de la Côte St Epvre 350 m
- Bois le Comte
- Les Mures
- Tranchée de Champigneulles 344 m
- Les Talintes 303 m
- Chemin du Val Thiébaut 275 m
- Fond du Noirval 300 m

Position d’Hermès :

- Hermès se trouve sur la carte IGN 3415 o Nancy.
- Hermès est situé entre 54,05 gr de Latitude Ouest soit 48° 38’ 42’’ et 53,98 gr de Latitude Est soit 48° 34’ 55’’ et entre 7,32 gr de Longitude Nord soit 6° 35’ 16’’ et 7,29 de Longitude Sud soit 6° 33’ 39’’.
- Hermès est à 4,20 gr du Méridien de Paris et 6° 10’ du Méridien International.


Pour voir Hermès il faut retourner la carte IGN :




Faisons le relevé du relief de côte avec une feuille de calque :



Nous obtenons notre visage à étudier.

* La représentation de ce dieu est une tête à l’envers sur la carte IGN qui regarde en direction du Nord. J’ai cherché dans la mythologie une divinité qui pouvait se rapporcher le plus de cette image. Le départ du choix de ce nom de baptême est en fait la constation que le plateau de Haye était constitué de quatre têtes, regardant toute un point précis de la vallée de la Moselle. J’ai donc cherché non pas un dieu avec une tête mais un avec quatre tête. Et dans la symbolique d’Hermès, j’ai trouvé la phrase suivante :

Hermès est en conséquence le dieu quadruple, tétramorphe, des quatre vents du ciel et des quatre visages. ”

C’était donc probablement d’Hermès dont il s’agissait, ce qui signifiait que ce dieu dans son principe, ses mystères et sa mythologie devait être très fortememnt lié à une constellation à déterminer. J’avais un premier pas de départ dans mes recherches qui me plongeait directement dans la mythologie Apollinienne.

Description de la première tête d'Hermès :



On ne peu pas parler d'Hermès sans parler de là où j'ai grandi vécu et eu une vie amoureuse. Je suis né à la maternité de Pompey qui n'existe plus aujourd'hui.

J'ai grandi 17 rue du Hardillon à Frouard.





J'ai appris qu'un hardillon était une l'aiguille de la boucle d'une ceinture et que la rue avait ce nom a cause de sa courbe qui y ressemblait.

Mon enfance a donc été situé dans la gorge d'Hermès, la parole.

Plus tard à l'âge adulte je suis allé habité au Goutier de Saint Jean 113 avenue de la Libération. Autrement dit au bout du nez d'Hermès, la respiration.





Mais avant c'était 8 rue de la Gare. Ma grand mère habite rue des 3 Simones au Goutier de Saint Jean et mon frère Eric y avait fait construire une maison juste à côté. Mon Gran père André Masson habitait 16 rue du Fort Jolie à la sortie de la bouche d'Hermès autrement dit au soufle.



Les villes d'Hermès d'aprés les Statisques de la Meurthe d'Henri Lepage :


FROUARD (FROARDUM, 1156)

Tiré de La Grande Encyclopédie du XIXe siècle. (1891 ?)

Commune du département de Meurthe et Moselle, arrondissement et canton (N.) de Nancy, à la bifurcation des lignes de chemin de fer de Paris à Strasbourg et à Metz et au confluent de la Meurthe et Moselle ; 3204 habitants. Mines de fer ; hauts fourneaux, forges, fabriques de boulons, ateliers de construction, distilleries, tuileries, fabrique de filets, broderies, moulins, carrières ; église avec choeur gothique de 1534 ; cimetière, calvaire du XIIIe siècle ; ruines d'un château fort de la même époque. Au moyen âge, Frouard était le chef-lieu d'une châtellenie qui, en 1220, passa sous l'hommage des comtes de Champagne et par suite des rois de France. De tout temps on a considéré Frouard comme un point stratégique de grande importance. C'est là qu'en 1308, après un siège mémorable, l'évêque de Metz et les comtes de Bar et de Salm furent défaits par Thiébaut Ier, duc de Lorraine. Aujourd'hui les hauteurs dominantes sont défendues par un fort qui commande la route de Paris.

FROUARD (FROARDUM, FROARDI-ARX, FROARDIDUNUM)

Tiré du Département de la Meurthe de 1843

Village très considérable de l'ancien duché de Lorraine, au pied d'une côte, sur la rive droite de la Moselle, route royale n° 57 de Metz à Besançon, à 10 kilomètres N. N. O. de Nancy (Nord), chef-lieu du canton et de l'arrondissement. Population 898 habitants, 90 électeurs censitaires, 12 conseillers municipaux, 242 feux. Surface territoriale: 277 hectares en terrain labourable, 128 en prés, 59 en vignes, 583 en bois, 50 en vergers, saussaies, terres vaines, etc. L'hectare semé en blé peut rapporter 15 hectolitres, en orge 20, en seigle 16, en avoine 21. Espèce de bestiaux dominante: les moutons. Tuilerie, moulin sur la Moselle, construit à l'anglaise et composé de cinq tournants ; four à chaux, très beau pont de 7 arches ; un lavoir couvert au milieu du village. Lettres par Nancy. Le canal de la Marne au Rhin passe sur le territoire de la commune.

Ancienne population: 1740, 109 habitants, 39 garçons ; 1802, 759 habitants ; 1822, 802 habitants, 201 feux.
Ancienne division: 1594, prévôté, châtellenie et baillage de Nancy; 1751 baillages, maîtrises et généralités de Nancy, coutumes de Lorraine ; 1790, chef lieu de canton, district de Nancy.
Au spirituelle: Archidiaconé du Port, doyenné de Dieulouard, diocèse de Toul ; 1778, évêché de Nancy.

Ce village, qualifié encore de bourg à la fin du siècle dernier, est ancien: en 1156, le duc Mathieu donna les dîmes de Frouard et de Champigneulles à l'abbaye de Bouxières-aux-Dames. La châtellenie de Frouard, dit le Cartulaire de Lorraine (manuscrit de la bibliothèque de Nancy), ainsi que celles de Neufchâteau, Monfort, Grand et Passavaut-en-Vosges, étaient d'ancienneté du duché de Lorraine ; mais, depuis 1220, elles ont été reconnues à foi et hommage des comtes de Champagne, et consécutivement des rois de France, qui y ont exercé tous droits de souveraineté, de ressort et de féodalité jusqu'en 1465, que Louis XI fut contraint d'y renoncer au profit du duc Jean, lors de la guerre du bien public ; l'appel allait au bailliage de Chaumont et au parlement de Paris.

En 1230, pendant la guerre de Mathieu II avec Henri II, comte de Bar, une bataille sanglante eut lieu dans les plaines entre Frouard et Champigneulles, non loin de ce dernier village. Les armées s'étant trouvées en présence, le combat fut bientôt engagé ; l'opiniâtreté et le courage le rendirent cruel: tout le monde y fit des prodiges de valeur ; mais l'infanterie Lorraine qui formait l'aile gauche, ayant été enfoncée, l'aile droite, qui n'était composée que de cavalerie, fut mise en déroute et prit la fuite. Le duc, l'épée à la main, voulut en vain rallier ses troupes ; indigné, il jeta son casque à terre, arracha la cravate de son drapeau, et, prenant une pique des mains d'un de ses officiers, nommé Frison, s'avança seul contre les ennemis, et allait être enveloppé, lorsque ce soldat fidèle le couvrit de son corps, et fut tué en criant: "Respectez le sang de mon prince !" Haraucourt, dans ses Mémoires, raconte ainsi cet événement: "En li malencontreuse journée, fut li duc en grande malchance et li chevaucheurs qu'estoient en sa gauche ayant prins l'épouvante s'enfuirent en revers dos ; et li duc, en grande crise et désespoir, ne volit onc porter li pot et harnois de maille qu'avoit sur le corps, mais print lance qu'arracha ez mains d'un sien soudart, et n'en fit à deux et se jeta en bien mittant de l'ennemi que l'enveloppa, et seroit li duc occis d'autant qu'estoit à pied, quand un Messin soudart qu'avoit nom Frisson, posa son corps en avant, baillit sa vie pour celle du duc et chut à ses pieds, criant à tout l'Ost: "Par Dieu ! Gardés de verser li sang qu'est là, sang est pur de mon maître ! " Le duc, par la perte de ce brave soldat, qu'il honora de ses pleurs, eut le temps de se retirer à Gondreville, dont il fit rompre le pont et où il fut assiégé.

Vers 1255, le village de Frouard obtint des affranchissements du duc Ferry III, et ses habitants, ainsi que ceux de Saint Nicolas, Nancy, Lunéville et Gerbéviller, furent mis sous la loi de Beaumont.

En 1271, le duc Ferry III y fit construire un château, sur un fond dépendant du prieuré de Lay, moyennant une redevance annuelle de 60 sols, à prendre sur le four bannal de Frouard. Ce château fut bâti pour tenir en bride celui de l'Avant-Garde, appartenant au comte de Bar, et celui de Condé, appartenant aux évêques de Metz.

En novembre 1308, Renaud de Bar, évêque de Metz, s'étant ligué avec les comtes de Bar et de Salm, vint mettre le siège devant le château de Frouard. Thiébault assembla aussitôt toutes les troupes qu'il avait dans les environs de Nancy, et marcha aux ennemis. Leur armée, qu'il trouva rangée en bataille dans un vallon situé au-dessous de Frouard, qu'on appelait le champ Saint-Martin, l'effraya ; le bon ordre des troupes et la supériorité du nombre lui persuadèrent qu'il s'était trop avancé ; mais Thiébault, qui joignait l'expérience au génie militaire, fit mettre pied à terre à sa cavalerie et s'empara d'une montagne garnie de pierre ; telles furent les armes avec lesquelles les Lorrains combattirent: les ennemis, accablés par une grêle de cailloux, furent mis en déroute. Les cavaleries, profitant du désordre dans lequel se trouvaient les alliés, remonta à cheval et les poursuivit avec succès: les comtes de Bar et de Salm furent faits prisonniers dans cette confusion, et l'évêque de Metz fut obligé de demander la paix. (Chevrier)

En 1344, Raoul, duc de Lorraine, donna des lettres par lesquelles il évoquait en son conseil les instances de ses hommes et sujets de Frouard, après la décision de leurs échevins, sans qu'ils pussent, à l'avenir, se pourvoir, par appel, autre part que par-devant lui.

En 1348, les officiers du Roi ayant entrepris de cotiser les habitants de Frouard, Châtenoy, Montfort et Neufchâtau, pour contribuer aux charges et besoins du royaume, Marie de Blois, régente de Lorraine pendant la minorité du duc Jean, son fils, en porta plainte à son oncle, Philippe de Valois, roi de France, qui, s'étant fait rendre compte de l'état des choses, donna ordre à ses gens de demeurer en repos, et reconnut ces quatre places franches et exemptes de toutes charges à l'égard du royaume.

L'arrêt de réunion, rendu à Metz, en 1680, ordonna que les habitants et communauté de Neufchâteau, Montfort et Frouard, se pourvoiraient en première instance par-devant le juge de Neufchâteau, comme du passé, et, par appel, à la cour du parlement de Metz. Mais tous ces arrêts de réunion, intervenus depuis 1680, furent cassés et annulés par le traité de Riswick.

En 1350, sous la régence de Marie de Blois, les Messins, pour se venger des dégâts que les Lorrains avaient faits sur leurs terres, entrèrent en Lorraine et ravagèrent tout ce qu'ils rencontrèrent sur leur route ; ils pillèrent le bourg et rasèrent le château de Frouard.

En 1434, sous le règne de Charles II, il y eut encore un combat entre Nancy et Frouard, dans lequel beaucoup de monde fut tué de part et d'autre.

Dès 1522, il existait à Frouard une papeterie ; on ignore à quelle époque elle y avait été créée, et qu'elle fut la qualité de ses produits ; on voit seulement, par les comptes de 1665, qu'elle était ruinée à cette époque.

Le château de Frouard fut démoli, en 1633, d'après les ordres du roi Louis XIII, de même que la plupart des autres châteaux de la Lorraine.

En 1704, Léopold accorda la haute-justice de Frouard à Ferdinand de Lunati-Visconti, et, par patentes du 15 octobre 1708, y créa deux foires franches par année. Enfin, par lettres du 18 janvier 1713, le même prince érigea Frouard en marquisat en faveur de M. de Lunati-Visconti et de son épouse ; il y avait joint les seigneuries et justices domaniales de Pompey, Saizerais, Marbache, Rosières-en-Haye et Vigneules, rentrées depuis au domaine de M. de Tornielles, comte de Brionne, avait fait planter une belle avenue de Tilleuls à côté de la chaussée ; et M. de Lunati avait construit le château moderne, ayant sa chapelle, de belles dépendances et des jardins agréables qui s'étendaient jusqu'à la Meurthe. Ce château, transformé aujourd'hui en maison de ferme, et sans doute celui que Bugnon appelle le Pâquis, était la demeure ordinaire du comte de Chabot, ancien grand louvetier de Lorraine et lieutenant-général des armées du roi, qui mourut à Paris en 1780. Au moment de la révolution, ce château appartenait au marquis de Lattier, qui l'a transmis à la comtesse de Rochefort, sa fille.

Le roi, dit l'Etat du Domaine, était seigneur haut, moyen et bas justicier à Frouard ; il créait le maire et les officiers de justice qui connaissaient de tous faits civils et criminels. Les habitants étaient soumis à une redevance appelée droit de Nappes. D'après une ordonnance de la cour Souveraine, du 19 juillet 1701, le prévôt de Frouard avait droit de régler les poids et mesures, quand bon lui semblait.

Ainsi que nous l'avons dit, Frouard était en 1790, le chef-lieu d'un canton ; au mois de novembre de la même année, il devint le point central d'une assemblée primaire pour Champigneulles, Marbache et Pompey.

Il existait autrefois, sur la route de Nancy, Frouard, et à environ 1 kilomètre du faubourg de ce village, un ermitage sous l'invocation de Saint Jean. Mais les ermites ayant été accusés de détrousser les passants et de commettre d'autres crimes, M. Garodel, curé de Frouard, demanda et obtint, en 1787, la suppression de ce repaire, dont on montre encore aujourd'hui la place, qu'une haie sépare des propriétés voisines. La tradition populaire a conservé, sur ce lieu, d'épouvantables légendes.

Frouard possède un des plus beaux ponts du département ; on y traverse la Moselle, qui reçoit la Meurthe à peu de distance de là. Ce pont, commencé en 1781, et terminé en 1792, en a remplacé un plus ancien, situé à un autre endroit, et qui fut presque entièrement détruit par l'inondation du 26 octobre 1778. Par arrêt du conseil, du 22 novembre de cette même année, on y établit un bac, en attendant que le nouveau pont fût construit.

L'église, dédiée à Saint Jean, est du XVIe siècle, ainsi que l'indiquent les ogives lancéolées du choeur ; tout le reste a été défiguré par une récente restauration. Sur la place du village se trouve une croix très curieuse. L'arbre, de 8 mètres de hauteur, est en trois morceaux de pierre: d'un côté est représenté un Christ, de l'autre un chevalier à casque plat et visière fermée ; sa targe, en pointe, est blasonnée d'une crosse. Plusieurs auteurs attribuent ce monument à René II, quoique l'armure du chevalier semble indiquer une époque plus reculée. Le château, bâti en 1271 par Ferri III, n'est plus qu'un monceau de décombres. Quelques débris de murailles s'élèvent seuls sur la colline qui domine la Moselle. On voyait aussi, dans ce village, un ossuaire très curieux.

Les armes de Frouard étaient celles de Lunati: parti coupée d'azur à l'aigle éployée couronnée d'or et de gueules, à trois croissants montants d'argent, 2, 1, et au guivré d'azur couronné d'or.

FROUARD (RUISSEAU DE)

Il sort de la forêt de Paroy, ban de Marainviller, passe sur le territoire de cette commune, où il arrose 4 hectares de prairie, et se perd dans le ruisseau des Amis, après un cours de 6280 mètres.

CHAMPIGNEULLES (CAMPANIOLA, CAMPINIOLA VILLA):

Village de l'ancien duché de Lorraine, sur la rive gauche de la Meurthe, route royale n° 57 de Metz à Besançon, et chemin de grande communication n° 6 de Nancy à Faulquemont, à 5 kilom. de Nancy (Est), chef-lieu du canton et de l'arrond. Pop: 951 hab., 95 élect. cens., 12 cons. mun., 231 feux. Nombre d'enfants: 120 en hiver, 80 en été. Une soeur de la Doctrine Chrétienne dirige l'école des filles. Surf. territ.: 2397 hect. ; 294 en terres lab., 84 en prés, 403 en bois, 43 en vignes. Ecarts: Les Baraques ou Ponts-de-Toul. Lettres par Nancy.

Outre une tuilerie et un moulin à grains, le village de Champigneules possède une superbe papeterie, dont M. Gentil est directeur. Cette fabrique alimente presque toutes nos imprimeries; la rapidité de sa fabrication est difficile à concevoir: la machine peut donner 1,000 mètres de tenture à l'heure, 5 kilomètres en quatre heures ; le travail de quatre ans et demi donnerait une feuille de papier capable d'envelopper entièrement la terre comme d'une ceinture. M. Gentil fabrique en outre du papier et des cartons avec des tiges de pommes de terre et autres végétaux ; ces essais font espérer que bientôt la papeterie tirera ses produits des végétaux sans qu'ils aient servi d'abord à la fabrication des tissus. Une haute approbation est donnée à cette manufacture. (Rapport sur l'exposition de 1838, à Nancy). M. Gentil a obtenu, à cette exposition, une médaille de bronze.

D'après un document dont nous ne pouvons garantir la certitude, faute de connaître son origine, la papeterie de Champigneules aurait été établie, vers le commencement du XVIIe siècle, dans le but spéciale de fournir à la consommation de papier que faisaient, pour leurs thèses, les nombreux élèves de l'Université de Pont-à-Mousson.

Anc. pop: 1710, 49 hab., 11 gar. ; 1802, 653 hab. ; 1832, 688 hab., 165 feux.
Anc. div.: 1594, prév. et bail. de Nancy ; 1751, bail., maît. et gén. de Nancy, cour souv. et cout. de Lorraine ; 1790, canton de Frouard, dist. de Nancy.
Spir.: Doy. du Port, dio. de Toul ; 1778, év. de Nancy.

Le village de Champigneules, un des plus beaux et des plus considérables de l'arrondissement de Nancy, remonte à une époque très éloignée: c'était un franc-alleu qu'une dame, nommée Hérisende, avait donné à saint Gauzelin, évêque de Toul. Ce prélat en fit don, en 935, à l'abbaye de Bouxières-aux-Dames, qu'il venait de fonder. En 1130, l'église de Champigneules appartenait au prieuré de Lay-St.-Christophe, et les dîmes de ce village, avec celles de Frouard, furent données aux dames de Bouxières par le duc Mathieu, en 1156. En 1330, Henri de Lorraine, évêque de Toul, confirma à Bertram, abbé de St.-Arnou, et au prieur de Lay, les trois églises de St.-Christophe, de St.-Evre de Champigneules et de St.-Barthelémy, situées en un vallon dans les bois de Heys. Cette église de St.-Barthelémy et le village du même nom ne subsistent plus depuis longtemps. A leur place, on construisit un ermitage, qui fut, à son tour, démoli vers 1636. Selon la tradition, ce fut près de St.-Barthelémy que des impies mirent à mort Arnou, fils de la comtesse Eve, fondatrice du prieuré de Lay. Le lieu où existèrent l'église et le village a conservé le nom de Fonds-St.-Barthelémy.

Il y avait autrefois, à Champigneules, un hôpital, une maison-fief et une belle faïencerie établie par lettres de permission du 10 septembre 1711. En 1407, le duc Charles II remporta, dans les plaines de Champigneules, une bataille mémorable contre Louis d'Orléans ligué avec le duc de Bar, l'évêque de Verdun, les comtes de Nassau, de Salm, et plusieurs autres seigneurs. Les confédérés ayant envoyé un héraut défier le duc de Lorraine en l'engageant à leur préparer un repas dans son palais, Charles sortit de sa capitale, attaqua les ennemis, les mit en déroute et ramena captifs à Nancy la plupart des seigneurs qui avaient pris les armes contre lui. Les habitants de Champigneules souffrirent beaucoup de la guerre qui désola la Lorraine dans le cours du XVIIe siècle: Héraudel, dans ses élégies, raconte qu'un homme y fut pendu à un arbre, convaincu d'avoir tué sa soeur pour un pain de munition.

Il y a une quinzaine d'années (de 1843), qu'on a reconnu, près de ce village, les traces d'un camp romain. On voit, à Champigneules, plusieurs belles maisons de campagne, parmi lesquelles on remarque surtout le château de Mme la comtesse de Sommariva, et une chapelle, située à l'extrémité du village, que quelques personnes appellent improprement la Chapelle des Trois-Colas. Celle qui portait ce nom, et que la tradition populaire a rendue fameuse dans la contrée, était à l'angle du bois qui domine Champigneules, du côté de Nancy ; il y avait anciennement des fourches patibulaires.

Homme célèbre:

- Le mécanicien Antoine LAVOCAT naquit à Champigneules, le 17 février 1707. Il cultiva d'abord la terre et surtout la vigne ; il eut ensuite la direction d'usines et de manufactures, qui lui donnèrent les premières idées de la mécanique, dans laquelle il fit de grands progrès sans autre secours. Il a inventé beaucoup de machines et en a perfectionné d'autres ; il en fit imprimer le recueil à Nancy, en 1778, et en fit hommage au prince Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas. Ses machines, dit Durival, étaient dès lors au nombre de 111. LAVOCAT est auteur d'un bon ouvrage sur la vigne, qui fut approuvé par l'Académie de Nancy et imprimé en 1782.

POMPEY (Pompania villa, Pompanium, Pompaium, Pont-Paing, Pompan, Pompagne, Pompaye ; M. de Pixerécourt, dans ses Souvenirs, le nomme aussi Pompeiopolis), village de l’ancien duché de Lorraine ; au pied d’une montagne couverte de forêts, à gauche de la Moselle, près de la route royale n°57 de Metz à Besançon, à 11 kilom. N.-O. de Nancy (Nord), chef-lieu du canton et de l’arrond. Pop. : 556 hab., 60 élect. Cens., 12 cons. Mun., 161 feux. Nombre d’enfants : 92 en hiver, 55 en été. Surf. Territ. : 110 hect. En terres lab., 57 en près, 77 en vignes, 252 en bois. L’hectare semé en blé peut rapporter 19 hectol., en orge 15, en seigle 20, en avoine 18 ; planté en vignes 85. Culture de la vigne. Ecart : St.-Eucaire. Lettres par Nancy.

M. de la Salle, l’un de nos éleveurs les plus distingués, a établi, sur le plateau de la montagne qui domine Pompey, un superbe haras dont les chevaux ont obtenu plusieurs prix aux courses départementales.

Anc. Pop. : 1710, 112 hab., 36 gar. ; 1802, 490 hab. ; 1822, 507 hab., 150 feux. – Anc. Div. : 1594, terre de l’Avant-Garde, bail. De Nancy ; 1710, siège d’une prévôté, bail. De Nancy ; 1751, bail., maît. Et gén. de Nancy, cout. de Lorraine ; 1790, canton de Frouard, dist. de Nancy. – Spir. : Doy. de Dieulouard, dio. de Toul.

Le village de Pompey date d’une époque très reculées : son église fut donnée, en 965, par l’empereur Othon, à l’abbaye de Bouxières-aux-Dames. Il en est encore parlé dans d’autres titres de 1065, 1105, 1106, 1146 et 1188, qui n’ont rien d’intéressant.
Sur la montagne qui domine Pompey s’élevait autrefois le château de l’Avant-Garde, qui a joué un grand rôle dans le Moyen-âge et a été le chef-lieu d’une baronnie dont dépendaient Marbache, Pompey et les deux Saizerais, et d’une prévôté dont les officiers résidaient à Pompey. Ce château fut bâti, on ne dit pas à quelle époque, par un comte de Bar, pour dominer la seule route qui conduisit alors de Saint-Mihiel à Nancy (il n’y avait pas de pont à Frouard), et tenir en échec le château de condé, appartenant aux évêques de Metz, et le château de Frouard, appartenant aux ducs de Lorraine. En 1406, le duc de Lorraine et celui de Bar entrèrent en guerre au sujet du château de l’Avant-Garde, qui avait été mis en garde entre les mains du roi de France par le marquis de Pont, fils du duc de Bar, à qui ce château appartenait. Le duc de Lorraine assiégea, prit et rasa la forteresse de l’Avant-Garde, qu’il fit ensuite rétablir à la suite d’une nouvelle guerre avec le duc de Bar. En 1438, le duc René Ier donna la seigneurie de l’Avant-Garde à Henri, bâtard de Bar. Depuis le règne de ce prince, cette forteresse, qui avait été confiée jusqu’àlors à des seigneurs barrisiens, le fut à des seigneurs lorrains. Après avoir été plusieurs fois engagée, elle fut enfin détruite par les ordres de Louis XIII, et Pompey devint, de nom et de fait, le chef-lieu de la prévôté. Chaque conduit de laboureur devait annuellement au roi trois journées de corvées avec ses charrues, ou 9 gros d’argent pour chaque charrue. Ils étaient encore sujets à deux autres corvées, l’une pour le foin, l’autre pour les fumiers. Tous les conduits manouvriers devaient une journée de corvée. Les habitants donnaient annuellement 5 fr. 4 gros, au lieu de la garde et du guet qu’ils étaient obligés de faire au château de l’Avant-Garde ; et un franc pour permission de cuire dans leurs fours et être exempts de la bannalité. Chaque laboureur ayant vigne devait 3 pintes de vin. La rivière et la pêche appartenait au roi depuis Frouard jusqu’à la jonction des deux rivières. Le bac était en pa rtie aux dames de Bouxières. Les revenus de ce bac paraissent avoir été assez considérables, car, en 1316, Pierre de Bar, seigneur de Pierrefort, acquit la neuvième partie de la nef de Pompain, chargée de 4 sous 2 deniers de cens annuel dû au chapelin de la chapelle. Il est question de cette nef grant dans un titre de 1243. Il y avait à Pompey un fief nommé Silloncourt.
La maison de l’Avant-Garde portait échiqueté d’or et de sable.
S’il faut en croire la tradition, c’est près de Pompey que Saint Euchaire fut martyrisé par les ordres de Julien. On voit au-dessous de ce village, dit D. Calmet, au lieu où l’on croit que le saint évêque de Gran souffrit le martyre, un ermitage avec une chapelle, au-dehors de laquelle, près de la porte, on lit deux inscriptions, l’une latine, l’autre française, toutes deux en lettres gothiques, et apparemment du XIII ième ou du XIV ième siècle ; voici l’inscription française :

Pour l’amour du Créateur,
Ici en cest lieu, et à l’entour,
Nobles Barons, chevaliers,
Et champions de la foi,
De la vie éternelle ayant soif,
Desquels le mirouër et exemplaire
Etait Monsieur S. Eucaire,
Par Vandales, Sarrasins et payens,
Etant avec l’Apostat Julien ;
Vingt-deux cent par nombre,
Sont ici mis en comble,
En l’an trois cent soixante-deux,
Le X de la Calende de May.

Le nom de l’ermitage est resté une espèce de masure isolée dans les champs, et servant d’écurie ou d’abri aux bestiaux qui paissent çà et là dans la campagne environnante.

POMPEY (Ruisseau de)
Il a source dans le département de la Moselle, passe à Raucourt, Rouves, Eply, Baudrecourt, St.-Epvre, et se jette dans la Seille après un cours de 5800 mètres.

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