mardi 17 avril 2007

Particularités de Cernunnos

Le Lundi 8 Septembre 1997, jour de la nativité, presque en automne, j’ai été invité par Monsieur de Metz Noblat pour visiter son château de Clévant. Le soleil était pile en face du château, il éblouissait complétement la vue de la vallée et baignait le château d’une lumière féérique. Il était 19h du soir. La visite fut agréable et mon hôte, bien sympathique. Il m’expliqua que la source du château qui coule au fond de la cour n’avait jamais tarie, même par grande sécheresse. Il pensait que Clévant était autrefois de grande importance pour les Leuques et qu’il devait exister quelque part des traces de leur présence en ce lieu. Ensuite il m'a montré une merveilleuse taque énorme (une plaque en fonte de cheminée) sur laquelle était gravé un phénix ! Belle symbolisation que celle du soleil couchant et du phénix qui renait de ses cendres !

En rentrant à la maison, j’ai immédiatement étudié ma carte IGN: cette source n’était indiquée nulle part ni sur la carte de 1911 ni sur celle d’aujourd’hui ! Je constatai qu’en fait elle sortait du front de Kernunnos ! Clévant est situé au zénith des équinoxes.

* A propos de l’étymologie de Clévant: C = Couronné = Cernunnos et lévant. On obtient donc le levant de Cerunnos. Effectivement, l’étude du lever du soleil dans la phase ascendante donne comme point maximum de culmination la tête de Cernunnos au solstice d’été !

Description de Cernunnos :



* En été la bouche de kernunos semble cracher le soleil dans la journée sur la Vallée de la Meurthe.

* Tout comme Hermès, Cernunnos regarde le Delta, le couchant mais aussi l'oeil d'Hermès ! Les deux entités se regardent droit dans les yeux. L'oeil de Cernunnos est situé sur le lieudit Jerichos qui serait intéressant à fouiller par les archéologues car on à la configuration inverse de Frouard.

* L'oeille pointe sur Custine.

* Cernunnos est coupé en deux par le méridien de 4,3 gr que l'on a remarqué dans l'étude du Val de la Natagne.

* La corne fait tout le Val de Faulx et se termine sur une hauteur et un étang : le Bois de Chanchan.

* Le Vendredi 19 Septembre 1997, le soleil se lève à 7h40 au-dessus de Bouxières-aux-Dames, en bout de course du bois du Chanois, exactement à l’emplacement de la Chapelle. Cette observation est la plus importante de toute car au bois du chanois, lieudit les Neveaux, Nez de Cernnuos se trouve une grille au pas solaire Leuque dessinée par le sentiers. C'est le seul endroit en Lorraine où j'en ai trouvé la trace. J'ai observé donc depuis le goutier Saint Jean le déplacement du soleil au Bois de Chanois en prenant comme repère le début et la fin du nez. J'ai trouvé 3,5 jours !

* La corne est une véritable règle graduée du parcourt du soleil . Comment est-elle graduée ? Par la position du soleil se déplaçant de centre d’hexagone en centre d’hexagone. Cette unité se mesure en zénith et elle fait donc 3,5 jours. De là nous pouvons traçons une feuille de calque qui sera notre gabarit en unité solaire que voici :



* Pour s'en servir on la calera tout simplement sur le Bois de chanois et on observera ce qui se passe.



* La partie la plus importante bien évidemment est la corne. Le soleil pour un observateur dans le Val de Faulx semble longer la corne au-dessus de son dos en été et notamment au solstice d’été. Le soleil est donc effectivement au-dessus de la tête de Kernunos, le dieu chevreuil, le blanc cerf.

* Le fonctionnement de la corne de Kernunos commence à l’équinoxe de printemps par la phase ascendante du soleil qui est en queue puis se poursuit jusqu’au solstice d’été (24 Juin 1998). Le soleil est alors à hauteur de la tête de Kernunos. Puis, à sa phase descendante, le soleil va parcourir le trajet inverse qui se cloturera à l’équinoxe d’Automne (11 septembre 1998).

* Le milieu du trajet du retour de la corne en phase descendante semble avoir été une fête Leuque car jour de pleine Lune.

* La corne semble posséder 26,5 unités. Or 3,5 * 26,5 = 92,75 ce qui correspond parfaitement aux 93 jours de trajet de l’équinoxe de printemps au jour de l’été. On peut supposer que la règle soit de 27 unités ce qui permet effectivement de mesurer précisément les deux points d’équinoxes. En effet, la distance de retour est de 95 jours et 27 * 3,5 = 94,5 jours !

* Mais il y a d’autres moments dans l’année où il se passe des choses du côté de Lay-Saint-Christophe d’où le soleil semble sortir du près au choux.

* En hiver, au couchant, le soleil éclair les hauteurs du plateau du Grand Couronné. La queue de la corne possède une forme à première vue en os mais cette forme, avec la grille du soleil, nous montre également la présence de trois centres d’hexagones.

Voici le lever du soleil vu de Frouard le jour de l’équinoxe d’automne le 22 septembre 97 à 7h19:





Le temps était brumeux, aussi il est difficile d’apercevoir le plateau du Grand Couronné.

Voici le lever de soleil du 6 octobre 97 de 7h45 à 7h50: le soleil se lève exactement en bout de la butte de Bouxières-aux-Dames !





Voici le lever de soleil le 22 octobre 97 de 8h15 à 8h25 du matin: le soleil est à hauteur du Pain de Sucre vu de Frouard !









Puis le lever de soleil du 31 octobre 97 de 7h30 à 7h40 du matin:









Remarquez la position du soleil côté Frouard à un jour avant le Samain ! Il est en début de l’extrême gauche du bout de la Gueule du Loup le plateau de Malzéville.

* Ce système sert également pour la lune. Dans ce cas, il fonctionne à l’inverse de celui du soleil: à l’équinoxe de printemps, la lune est à l’emplacement de la tête de Kernunos et au solstice d’été elle est en queue de le corne. La phase ascendante est du solstice d’hiver à l’équinoxe de printemps et la phase desendante de l’équinoxe de printemps au solstice d’été.

* Au lever de l'équinoxe de printemps il se passe quelque chose de trés symbolique si on se trouve au pied de Lay Saint Christophe, le soleil sort de la côte de Leyr, la Haute-Lay, que j'ai baptisé le phallus du Cerf, Cernunnos et est éjecté vers le Val Saint-Barthélémy de Champigneulles au-dessus donc de la corne de Mithra. Nous otenons ici l'explication du mot "Lay" le Lait, le soleil qui féconde la corne du Taureau.

* Les côtes à repérer sont celles de Marie Madeleine, de Blanzey et de Saint Remy ce sont des points d'observation Lunaires.

Nous allons maintenant établir un premier calendrier Celte Leuque en fonction des observations du Goutier de Saint Jean et de la butte de Sainte Geneviève. Nous allons relier le blog de la fibule de Ramecourt et notamment le dossier sur Tomblaine avec celui du Grand Couronnée.

Nous avons besoin de l'observation du 19 décembre 1997 que je rapelle ici ainsi que de consulter la banque de photos de Tomblaine :

Vendredi 19 Décembre 1997

Saint Urbain

8h15: Enfin, le soleil se lève et est observable ! Je retourne à la butte Sainte Geneviève.

8h45: Je suis au point d’observation découvert le 1er Novembre : par derrière la butte sainte Geneviève, à mi-hauteur sur le côté gauche en descendant la pente, il y a un chemin qui s’ouvre sur un champ. On y voit extraordinairement bien le fonctionnement de l’observatoire solaire de la forêt de Pulnoy. Le soleil est à peu près à mi-parcours de son déplacement de gauche à droite derrière la butte.

Premières conclusions en vue de l’établissement d’un calendrier Leuque :

(Ces dates sont tirées des observations de la position du soleil au lever du bois de Pulnoy)

- Le 21 Décembre, donc au solstice d’hiver, il devra se lever exactement au milieu de la butte de la forêt du bois de Pulnoy/Saulxure.
- Il y a donc 50 jours entre le début du parcours de la butte et son milieu, on peut ainsi prévoir la date de fin, 50 jours après, ce qui nous amène le 7 ou 8 Février 1998. Or, au mois de Février, il y avait bien une fête Celte.
- Nous connaissons désormais le fonctionnement totale du parcours du soleil au cours d’une année: en effet, le 7/8 Février, si le soleil est en fin du bois de Pulnoy, c’est qu’il devra repartir dans le sens inverse les 100 jours suivants. A mi-trajet du retour ce sera le 31 Mars 1998 et en début de butte, le 20 Mai, jour de l’ASCENSION ! Et 19 jours après le 7 Juin, jour du Lever des Trois Soleils !

Etudions plus précisément le calendrier ainsi obtenu:

Attention, cette première étude est fausse à partir du 16 Février, j’ai tout de même gardé ce texte au cas où il serve pour autre chose notamment tout ce qui concerne les éclipses. En italique bleu au niveau des dates est indiqué ce qui est à revoir et qui est corrigé plus bas.

- Le 1er novembre est le début du cycle.
- Le 19 Décembre, 49 jours après le 1er novembre, le soleil est à mi-course du parcours de sa butte du levant (bois de Pulnoy).
- Le 7 Février, 49 jours après le 21 Décembre, il est à la fin de sa butte du levant.
- Le 29 Mars, 49 jours après le 7 Février, il est à nouveau en mi-parcours au levant de la longueur de la butte de Pulnoy. C’est également le lendemain de la Lune Noire !
- Le 18 Mai, 49 jours après, le 31 Mars, il est en début de la butte de Pulnoy.
- Et enfin, le 7 Avril, 19 jours après le 20 Mai, c’est le jour de la Trinité,
le Lever des trois Soleils !

De quoi on s’aperçoit ? Que déjà 49 - 19 = 30, ce qui nous laisse à supposer que les mois Celtes étaient d’une durée de 49 ou 50 jours ! Soit une année Celte comprendrait 7,3 mois, ce qui sous-entends un rattrapage quelque part pour régler les 0,3 mois (19 jours). Une première idée peut-être serait un découpage de 5 mois de 49 jours (245 jours totale) et de deux mois de 60 jours, ce qui donne bien 365. Mais tout ceci n’est que supposition. La difficulté est de le prouver. Lorsque l’on parle de calendrier, on parle de cycle Lunaire. Intégrons cette donnée à ma théorie en prenant uniquement les cycle Lunaires de l’année 1997-1998:

QD: Quartier Droit
QG: Quartier Gauche
LB: Lune Blanche
LN: Lune Noire



On se rend compte immédiatement du problème du huitième mois. Pour le résoudre, on remarque que le mois 1 et le mois 5 ne possèdent que six cycles lunaires. Il suffit donc d’en rajouter un à chacun des mois où il en manque un !



Voilà, il ne reste plus qu’à écrire le calendrier correspondant, en rajoutant au premier mois Leuque 1 jours tous les quatre ans ! Les chiffres incertains sont la fin des solstices d’hiver et d’été. Les Leuques rajoutaient 11 jours en hiver et 10 jours en été ce qui donnait un calendrier extrêmement symbolique avec les sept cycles lunaires pour 7 mois et apparemment des semaines de 7 jours. En effet, pour un mois de 49 jours on a donc 7 semaines et pour les autres 9 semaines en arrondissant par excès et 8 semaines par défaut !

On peut déduire ainsi la méthode employée par les Leuques pour calculer leur calendrier:

1 mois de 49 jours de 7 semaines auquel on rajoute 1 semaine et 5 jours
3 mois de 49 jours de 7 semaines
1 mois de 49 jours de 7 semaines auquel on rajoute 1 semaine et 3 jours
2 mois de 49 jours de 7 semaines

On peut trouver également dans les jours restants 1 semaine de 7 jours et 1 jour.

Or les chiffres 1,3,2,7,49 sont les caractéristiques de la Pierre Philosophale !

Elle est constituée de 7 triangles, de 3 triangles pour la partie haute, d’une hauteur de 2 triangles pour la partie basse, elle contient 1 hexagone et l’angle de l’échelle de Jacob serait de 49°.

Voyons ce que dit Jean Markale sur le cycle du 19:

(Ce texte est tiré de Carnac et l’énigme de l’Atlantide p159)

Stonehenge est absolument voué au culte solaire, quelles que soient les liturgies qui y étaient pratiquées. Et cette réputation provient de l’Antiquité classique. On peut lire dans l’oeuvre du Grec Diodore de Sicile des considérations assez étranges sur un monument que l’auteur dit être Hyperboréen, mais qu’il place dans l’île de Bretagne, et dans lequel tout le monde s’accorde à reconnaître Stonehenge. Il faut dire que pour les géographes de l’Antiquité, les Celtes, les Cimbres, les Hyperboréens, tous ces peuples se confondaient dans le brouillard, le brouillard que de rares navigateurs méditerranéens osaient aborder au-delà des Colonnes d’Hercules. Bref, Diodore de Sicile parle des Hyperboréens qui habitent l’île de Bretagne. C’est une terre qui produit deux récoltes par an, et c’est le lieu de naissance de Lêto, autrement dit Latone, la mère d’Apollon et d’Artémis, ce qui explique pourquoi les insulaires vénèrent particulièrement Apollon.
Nous y voilà. Pour un Grec de la période hellénistique, comme pour les Latins, Apollon est le dieu soleil, ce qu’il n’est absolument pas à l’origine. Les Grecs eux-mêmes disaient qu’Apollon était venu d’Hyperborée et que son culte avait été amené par la deuxième vague des envahisseurs Hellènes, les Doriens. Mais l’Apollon des orgines est un dieu des arts et de la médecine, ce qu’il est encore à l’époque de César pour les Gaulois: il ressemble davantage au Diancecht irlandais qui est, lui aussi, un dieu médecin. Et en plus, il dispose des secrets qui permettent de composer une fontaine de Santé, grâce à des brins d’herbes de toute l’Irlande. Or, d’après la tradition mise par écrit dans l’Historia Regum Britanniae, il semble bien que les pierres de Stonehenge, qui proviennent d’Irlande, aient eu cette même valeur thérapeutique, puisque les Géants avaient l’habitude d’en mettre dans leurs bains et de les intégrer à des emplâtres qui guérissaient tout. Nous aurions donc à Stonehenge, comme dans la plupart des monuments mégalithiques, deux idées-forces, celle de la lumière solaire (quel que soit le dieu ou la déesse) et celle de la guérison.
Allons plus loin, grâce au texte de Diodore de Sicile. Il vient de citer le grand temple en plein air dans lequel on reconnaît Stonehenge. “ Les habitants sont pour la plupart des joueurs de cithare et célèbrent sans cesse les louanges du dieu dans le temple, en accompagnant le chant des hymnes de leurs instruments ”. Apollon d’ailleurs “ passe pour descendre dans cette île tous les dix-neuf ans ” (Diodore, II, 47).
Voilà qui est fort intéressant. Le cycle lunaire de dix-neuf ans est celui qui a été choisi par les Chrétientés celtiques pour fixer les dates de Pâques, ce qui a valu auxdites Chrétientés celtiques des démêlés sans fin avec les autorités romaines. Et, de plus, en étudiant les différentes positions des mégalithes, aussi bien en Grande-Bretagne et en Irlande que dans la région de Carnac, on en est venu à considérer que, bien souvent, le plan général que semblent avoir suivi les constructeurs, met en évidence ce fameux cycle de dix-neuf ans (très exactement , 18,6 années) qui module l’oscillation mensuelle des points du lever et du coucher de Lune, en tenant compte des moments extrêmes de la déclinaison lunaire. Ce cycle de dix-neuf ans est en tout cas lunaire. Cela semble peu conforme avec Apollon qui, pourtant, descend tous les dix-neuf ans dans l’île. A moins que...
Il est bon de répéter que dans les langues celtiques et germaniques, le soleil est un mot féminin et la lune un mot masculin. Il est bon de répéter que les Celtes n’avaient pas de dieu solaire à proprement parler, mais le souvenir d’une déesse solaire dont l’ultime image se retrouve sous les traits d’Yseult la Blonde. Il est également utile de répéter que la civilisation celtique - et en particulier la mythologie - a hérité d’une grande partie des civilisations antérieures, dont la mégalithique. Si le soleil est féminin chez les Celtes, contrairement à ce qui se passe chez les autres Indo-Européens d’Orient, c’est que cette notion de féminité du soleil leur vient d’ailleurs. Les Celtes - comme les Germains - ont emprunté aux populations autochtones qu’ils ont conquises la conception d’un soleil féminin et d’une lune masculine. Il ne peut y avoir d’erreur sur ce point.
Dans ces conditions, tout devient clair: si Apollon, d’après Diodore de Sicile, vient tous les dix-neuf ans dans l’île de Bretagne, donc à Stonehenge, c’est parce qu’il est considéré comme le dieu-lune qui vient se recharger, se régénérer, dans cette véritable chambre de soleil qu’est le sanctuaire de Stonehenge. Et, en écartant le symbolisme mythologique, disons qu’à Stonehenge, temple solaire, tous les dix-neuf ans, on procédait à des rituels de régénération. Sans le soleil, la lune disparaît, puisqu’elle ne reçoit son énergie que du soleil. Mais le soleil, sans la lune, ne sait peut-être pas qu’il existe, ou tout au moins n’a pas l’occasion de se manifester. C’est en tout cas le sens figuré qu’on peut attribuer à ce délicat système luni-solaire qui paraît avoir été celui des constructeurs de mégalithes.

Conclusions:

Par cette étude de Jean Markale, on obtient de nouveaux indices sur le fonctionnement de la source du tonnerre par les phrases:

* l’Apollon des orgines est un dieu des arts et de la médecine, ce qu’il est encore à l’époque de César pour les Gaulois.
* Et en plus, il dispose des secrets qui permettent de composer une fontaine de Santé.
* Apollon d’ailleurs “ passe pour descendre dans cette île tous les dix-neuf ans ”
* Le cycle lunaire de dix-neuf ans est celui qui a été choisi par les Chrétientés celtiques pour fixer les dates de Pâques

Ce qui sous-entends que tous les dix-neufs ans, Apollon compose une fontaine de santé en descendant dans l’ île blanche des Hyperboréens. Le blanc est la couleur de l’Est ce qui veut dire que l’île Hyperboréenne indiquée n’est pas au Nord mais à l’Est et donc que la source l’est également ! Or la source du tonnerre est bien située à l’Est en bordure du plateau de Malzéville qui a très bien pu être une île autrefois ! En effet, on sait aujourd’hui que cette plaine et celle de Tomblaine étaient des marécages régulièrement inondées par les crus de l’Amezule, de la Meurthe et peut-être de la Moselle. Il nous faut rajouter dans l’étude sur la source du tonnerre le paramètre tous les 19 ans à celui du 8 Août ! (Voir le dossier Lug)

Inclinaison de l’orbite lunaire:

Le plan de l’orbite de la lune est animé d’un mouvement de précession et les noeuds parcourent l’écliptique dans le sens des aiguilles d’une montre avec une période égale à:

Précession des noeuds lunaires = 18,61 années tropiques = 18 a 222j 19 h 8 min

C’est l’une des période fondamentale du cycle de la lune. Au cours de ce cycle, les trois plans occupent une situation particulière qui confère à la lune la position la plus haute au-dessus de l’équateur. Cette déclinaison maximale est égale à

23° 27’ + 5° 9’ = 28° 36’

L’orbite de la lune est inclinée de 5° 9’ sur l’écliptique. Les deux points d’intersection s’appellent les noeuds. Quand la lune et le soleil se trouvent à proximité des noeuds, il y a éclipse de lune ou éclipse de soleil. L’écliptique et l’équateur faisant un angle de 23° 27’, la déclinaison maximale de la lune est de 28° 36’. C’est une situation identique à celle qui correspond au solstice pour le soleil ; on l’appelle le lunistice. De la même manière que l’on se situe dans l’année solaire grâce aux solstices, on peut facilement se placer dans le cycle de 18,61 ans par la détermination des lunistices. La lune étant dans sa position la plus haute, il suffit de pointer à l’horizon les positions des levers ou couchers extrêmes de la lune. Ce sont ces positions particulières de la lune que les astronomes de Stonehenge auraient utilisées pour se recaler dans le cycle lunaire.



Le cycle des éclipses:

Une éclipse de soleil par exemple se produit lorsque, vus depuis la terre, le soleil S et la lune L se trouvent à proximité d’un noeud de l’orbite lunaire. Il faut ainsi réaliser les deux conditions: le soleil se situe à proximité d’un noeud Omega ou Omega’; la lune est au voisinage du même noeud en période d’éclipse de soleil ou à proximité du noeud opposé en période d’éclipse de lune. Nous allons rechercher la période Q du mouvement relatif du soleil et d’un noeud (Omega par exemple) qui caractérise le retour d’une configuration correspondant à la première condition. En éclipse de soleil, la lune cache le soleil. En éclipse de lune, la lune passe dans l’ombre de la terre.

D’après les définitions des périodes mises en jeu, l’année sidérale S = 365,2563 jours et la période du noeud, N = 18,61 ans = 6797,157342 jours, la période résultante Q est donnée par:

1/Q = 1/N + 1/S

Q = 346,6296 jours = 365,2422 - 18,61 jours

Le soleil revient donc à chaque noeud tous les ans avec 19 jours d’avance.

L’importance de ce 19 en plus des 30 ou 31 jours qui nous sont habituel est donc certaine. Le calendrier Leuque servait probablement à prédire les éclipses. Là encore, seul un astronome pourra aller plus loin ou infirmer cette proposition.

La période de 18 ans et 11 jours (223 lunaisons) est appelée cycle du Saros et est connus par les Grecs depuis la plus haute antiquité et peut-être par les Chaldéens.

Localement, à l’issue d’un Saros, on ne retrouve pas le même calendrier d’éclipses car elles sont décalées géographiquement d’environ 120° de longitude vers l’ouest. En effet, 223 lunaisons constituent 223 L = 6585,3211 jours = 6585 j 7 h 42 min et les éclipses se produisent dans la journée prévue avec un retard d’environ huit heures.

Ce n’est qu’à l’issue de trois Saros = 19755 j 23 h 7 min que l’on retrouve les mêmes éclipses au même lieu géographiques près signalées précédemment car le nombre de jours du cycle est à peu près entier.

Correction du Calendrier Leuque:

Ce calendrier évolue en fonction de mes observations ce qui signifie que des erreurs sont apparues :

- Le fonctionnement de la butte de Pulnoy est plus complexe qu’un simple aller - retour
- Le cycle contient deux périodes fantômes que je ne soupçonnais pas.

Reprenons donc l’étude détailler du cycle du parcours du soleil tout au long d’une année, en précisant que les observations sont vues depuis Hermès (Frouard) et au bas de la butte Sainte Geneviève.



On remarque donc, hormis pour le cycle de la butte de Pulnoy, les mois Leuces semblent osciller entre 32 et 33 jours, ce qui est trés proche de notre calendrier. Maintenant, sur ce qu’il ce passe sur la butte de Pulnoy et plus particulièrement au lieudit bois de la Vervau a été difficile à saisir car le temps hivernale ne s’y porte pas très bien ! Je pense qu’il existe un petit cycle d’une huitaine de jours où le soleil reste au même endroit au levant. Ce cycle ce déroule au bois de la Vervau.



On peu ensuite déduire l’existence d’autre de ces points par des noms de lieudits similaires comme le Vermont dans les vosges. Vers vient d’une action de tourner, or c’est bien ce qu’il se passe avec le soleil au lieudit le Vervau : le soleil tourne au levant en fin de cycle de la butte de Pulnoy pour prendre sa direction solsticiale qui est celle de la butte de Mousson. Il va ensuite tourner en effectuant un angle de 60° et monter, pendant 32 jours, au levant, la forêt de champenoux puis pendant 97 jours la corne du Grand Couronné.

Le Grand Couronné et les éclipses:

LE 11 AOUT 1998
jour 284 Ste Claire
Phase descendante

Le soleil est en milieu de corne de Kernunos jour 48 (du cycle) - jour 16 (d’1 mois Leuque)

Le mardi 17 Février 1998 je suis allé au Cercle Orion de l’Institution Saint Joseph. J’étais déjà allé faire part au responsable du club du phénomène optique du lever des 3 Soleils. J’y retournais pour deux choses : reprendre contact en vue de préparer une expédition cette année (qui a été fixée le 25 avril à 14h30) et demander s’il n’y aurait pas de prévu dans les années à venir, une éclipse. J’avais en tête une date : le 8 août, vous savez pourquoi ! Hors de quoi étaient-ils entrain de parler lorsque je suis entré ? De la préparation d’une soirée et du choix d’un lieu d’observation d’une éclipse totale visible sur toute la France le 11 août 1999 ! Extraordinaire, non ? Je me suis trompé de trois jours ! Et c’est bien d’une erreur dont il s’agit, car comme vous l’avez vu ci-dessus, la véritable date de milieu entre le solstice d’été et l’équinoxe d’automne est bien le 11 aôut !

Kernunos semble donc bien servir à prévoir cette éclipse totale cyclique.

Simulation de l’éclipse du 11 Août 1999:



On remarque que cette éclipse dure plusieurs heures ! Son paroxisme est vers 12h10. La durée de cette éclipse semble expliquer le pourquoi de l’intérêt qu’on dû lui porter les Leuques.

Remarques sur l’églantier d’Amance:

- Un peu en-dessous, à gauche du petit mont, se trouve trois fontaines dont la toponymie est trifontaine. Tri fait immanquablement penser à Trinité. Mais remarquez le dessin que forme l’alignement des ces trois fontaines ! C’est bien le dessin du lever des trois soleils. Ce qui tente à prouver que le phénomène est bien visible sur l’églantier d’Amance.
- Le 8 Août 1998, lors du lever de pleine lune, j’étais avec la voiture sur la D913 qui va à Nomeny, à proximité du lieudit la Quemine, plus exactement au croisement avec la D37 qui mène à Amance. On a alors cette extraordinaire impression que la lune se trouve exactement perpendiculaire à l’église d’Amance, donc entre les deux monts ! Il est à noter la côte Marie-Madeleine, derrière la Quemine qui se trouve exactement dans cet axe de vision ! C’est peut-être celui de l’angle d’observation de la constellation de la Vierge ?
- Le soleil, le 22/9/98 à 15h33 donc à l’équinoxe d’automne, pour l’observateur qui se trouve à la borne du grand Mont d’Amance, se trouve à la verticale du Petit Mont d’Amance. Ce qui tente bien à prouver que l’églantier d’Amance soit un indicateur automnale !

Le Mercredi 4 Novembre 1998 :

La pleine Lune se lève au-dessus du Grand Couronné. Elle est exactement à la perpendiculaire du milieu du relief de côte situé entre l’extrémité gauche du château du Clévant et l’extrémité droite de la fin de Bouxières-aux-Dames. Ce qui semble indiqué qu’elle soit à mi-parcourt du “ solstice d’été ” Lunaire. Cette appellation ne veut bien entendu strictement rien dire, simplement, elle signifie que la Lune arrivera bientôt au sommet du triangle de son parcourt lorsqu’elle aura effectué la deuxième moitié de cette distance à son levant. Elle sera alors à son zénith solsticiale Lunaire. Et comme nous arrivons en hiver, c’est donc du solstice d’hiver qu’il s’agit. Le triangle lunaire est exactement l’inverse du triangle solaire au niveau des solstices ; pour les équinoxes et le départ du cycle, il y a effectivement décalage dans le temps d’une saison.

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