Les sociétés secrètes antiques
Nous avons étudié les nombreuses analogies que présentent les mystères d’Eleusis avec les rites et les croyances de l’Egypte pharaonique, notamment en ce qui concerne l’initiation hiérophantique ou royale. Nous examinerons maintenant un autre exemple de l’influence des civilisations orientales sur l’antiquité gréco-romaine, celui des mystères de Mithra.
Le mithraïsme, qui pénétra dans Rome vers le milieu du Ier siècle avant J.-C., a été le principal adversaire du christianisme jusque vers le milieu du III e siècle, époque de l’apogée du culte du taureau sacré. Il était alors répandu dans tous les pays de l’empire romain. De l’Espagne à l’Angleterre, du Rhin au Danube, les fouilles ont montré que cette religion mystique et sensuelle avait fait de nombreux adeptes chez les esclaves déportés dans les possessions romaines et qui, au service de riches patriciens, ou, parfois, occupant des postes administratifs importants, entretenaient la popularité du mithraïsme. Vers la fin du II e siècle, ce culte fut reconnu légalement comme religion officielle.
En 307 après J.-C., Dioclétien, Galerius et Licinus consacrèrent conjointement un temple à Mithra, sur le Danube, en le déclarant “ protecteur de l’empire ”.
Si l’on considère, à la lumière des rites et des symboles initiatiques, les origines des mystères et des sociétés secrètes antiques, on constate que la Grèce fut l’héritière de l’Egypte et Rome, celle de la Mésopotamie. Certes, des influences archaïques locales existaient dans l’Hellade comme en Italie, et l’histoire des religions représente un ensemble d’éléments assez complexes pour que l’on se méfie, à bon droit, des idées générales en ce domaine. Pourtant, ce simple schéma présente l’avantage de toutes les hypothèses de travail. Il permet au moins de distinguer les deux principes courants de croyances et de traditions qui, entre le deuxième millénaire avant J.-C. et les premiers siècles de l’ère chrétienne, apportèrent aux civilisations grecque et romaine des cosmogonies déjà élaborées et des enseignements ésotériques éprouvés par de longs siècles d’expériences antérieures.
En Italie, le mythe mithraïque correspondait fort bien aux besoins profonds d’un peuple de pionniers et de guerriers, car il les purifiait par la notion d’une libération des puissances de la vie de grâce à la mort, de même qu’il exaltait en eux le thème de la virilité rendue féconde par le sacrifice sanglant.
L’île de Crête colonie Sumérienne ?
Ce mélange de concepts théologiques iraniens et sémitiques qu’était le mithraïsme provenait des antiques civilisations mésopotamiens. Par l’intermédiaire de l’Anatolie, le culte du taureau fut introduit en Crête vers le deuxième millénaire. Un rituel archaïque comportait l’usage des kernoi, ou cornes sacrées, dont on a trouvé un grand modèle fixé au sol du palais de Malia. Ces représentations figurent à la fois sur le disque de Phaestos et parmi les hiéroglyphes hittites. On constate également l’origine anatolienne du symbole de la “ double hache ” (ou Bipène) et le rôle important que jouèrent dans ces mystères les Dactyles crétois, les Courètes dont nous avons signalé, dans les chapitres précédents, la fonction initiatique fondamentale.
Les routes du commerce terrestre et maritime faisaient de la grande île crétoise un lieu privilégié de relais, de contacts et de rassemblements entre les peuples orientaux et occidentaux. De nombreux échanges eurent lieu dès le deuxième millénaire entre l’Egéide, la Phénicie, la Syrie et la Mésopotamie. Ougarit, sur la côte syro-phénicienne, a été le principal centre des rapports économiques de la civilisation égéenne avec l’Orient. Les fouilles des nécropoles ont prouvé l’origine anatolienne de certains types de la céramiques crétoise, notamment de vases à forme humaine, du type de Mochlos, par exemple. Vers 1600 avant J.-C., cette civilisation avait atteint son apogée ; une écriture linéaire commençait à être utilisée ; elle est restée, jusqu’à présent, indéchiffrable. Le palais royal de Cnossos a révélé pourtant l’admirable architecture archaïque de la Crète ; il a montré aux archéologues des mosaïques, des fresques, des vases et des coupes qui comptent au nombre des chefs-d’oeuvre de l’art antique. On a trouvé même des serrures métalliques avec leurs clefs et des installations sanitaires avec l’eau courante, chaude ou froide, dans les demeures des riches citoyens de l’île. Les jattes peintes crétoises, les “ pithoi ”, atteignent parfois la taille d’un homme. Elles servaient à la conservation et au transport de l’huile.
La perfection de l’art crétois, attestée par les coupes d’or de Vaphio, par exemple, évoque singulièrement celle de l’art sumérien et à un tel point que l’on peut se demander si cette grande île n’a pas été d’abord une “ colonie ” sumérienne.
Le somptueux palais de Cnossos constituait un ensemble d’une extraordinaire complexité, qui avait été conçu de manière à figurer les mouvements diurnes et saisonniers du Soleil. Il semble que cette disposition énigmatique avait pour but de servir de cadre à des rites chorégraphiques qui se terminaient par un coït sacré destiné à vivifier la terre et pratiqué entre le roi, habillé en taureau, et la reine déguisée en vache, Minos devenant “ le taureau ardent ” et sa femme, la vache fertile.
L’Italie est née sous le signe du Taureau
Chaque printemps, Minos, suivi de son peuple, organisait une course de taureaux dont toutes les phases, depuis la chasse et la capture des animaux sauvages jusqu’à leur sacrifice dans l’arène, sont reproduites sur les deux coupes d’or découvertes dans une tombe, près de Sparte, à Vaphio. Les rites de l’arène se composaient de deux parties, l’étreinte des cornes et la mise à mort. On remarquera que les Crétois, les Sumériens, croyaient que la vigueur et la fécondité du taureau étaient concentrées dans ses cornes. Les représentations les plus anciennes d’Europe, mère de Minos, la montrent assise sur le dos de l’animal et empoignant l’une de ses cornes.
Le taureau était sacrifié solennellement soit en lui tordant le cou, soit par saignée lente, soit d’un coup de poignard. Enfin, sa chair crue était partagée entre les assistants, comme l’atteste un fragment d’Euripide : “ Leur participation aux festins de chair crue les fit accéder à la terre sacrée. ”
On retrouve, dans le mithraïsme, l’essentiel des croyance et des rites des mystères. Les Etrusques se livraient, d’ailleurs, à des sacrifices taurins précédés d’une chasse rituelle, comme l’atteste une cruche trouvée à Chiusi et datant du VI e siècle. D’autre part, on sait que le nom même de l’Italie provient d’un autre peuple qui se désignait lui-même par le nom de bétail et qui nommait son pays Italia, c’est-à-dire le pays du bétail. “ Italia ! ” était le cri de guerre de ces guerriers, coiffés d’un casque cornu, adorateurs du dieu-taureau Mars, seigneur des batailles.
Mithra, dieu aryen de la lumière, “ Seigneur des vastes pâturages ”, fusionna précocement avec le culte taurin. On lui attribuait la dispensation des biens, de la santé, de la paix. Il était engagé dans un perpétuel combat contre les forces du mal et des ténèbres.
Après une poursuite acharnée, ce sacrificateur divin, ayant saisi le taureau, le transperça de son épée. Alors, du corps de la bête, jaillirent les plantes et les herbes utiles à l’homme ; de sa colonne vertébrale, le froment ; de son sang, le pampre et le vin.
Afin de commémorer cet exploit mythique, le sacrifice solennel du taureau, le “ taurobolisme ”, avait lieu à Rome, à l’endroit même ou à proximité immédiate du lieu où s’élève actuellement la cathédrale Saint-Pierre.
En ce lieu sacré avait été creusé un fosé entièrement recouvert par une claie sous laquelle descendaient, le jour du baptême mithriaque, les catéchumènes, le front ceint d’une couronne d’or, le corps orné avec des bandelettes du même métal.
Les nouveaux baptisés étaient désormais des élus auxquels le sacrement avait conféré la puissance, la bonté, l’immortalité. Le jour du jugement dernier, le taureau sacré devait revenir sur la terre, et Mithra ressusciterait tous les morts. Ces faits suffisent à montrer les nombreux points de ressemblance que présentent entre eux le mithraïsme et le christianisme. Les cultes taurins subsistèrent pendant longtemps. Au VII ième siècle, en Angleterre, l’archevêque de Canterbury décréta solennellement que : “ Quiconque se déguiserait en cerf ou en taureau aux calendes de janvier, c’est-à-dire se travestissait en animal sauvage et se coiffait de la tête d’animaux, quiconque, donc, prenait de cette façon l’apparence d’un animal sauvage subirait une pénitence de trois ans, car cette pratique était démoniaque. ” On a soutenu que les sorcières et les sorciers, adorateurs du “ dieu-cornu ” du Sabbat, auraient été des sectaires du dieu Mithra. Certes, en Ecosse et en France, de nombreuses femmes, jugées pour sorcellerie, confessèrent avoir eu des rapports avec le démon, qui leur apparaissait sous la forme d’un taureau. On peut se demander toutefois s’il s’agissait vraiment d’un culte taurin véritable à une époque aussi tardive. Nous croyons plutôt qu’il faut voir dans ces faits complexes des traces de survivances de pratiques païennes qui ne se rattachaient pas nécessairement au mithraïsme plutôt qu’à d’autres religions non chrétiennes. Dans un ouvrage du XVII ième siècle, “ La Vie de Michel Nobletz ”, l’auteur signale avoir rencontré dans l’île de Sein trois druidesses ; il réussit à les convertir à la fois chrétienne ; elles finirent leurs jours dans un couvent.
Les rites secrets et hiérarchisés du culte antique de Mithra
Le mithraïsme n’était pas seulement une religion publique dont nous venons d’étudier l’origine, les cultes et les principaux thèmes mythiques. Il était aussi une société secrète initiatique dont l’enseignement ésotérique était dispensé selon divers degrés qui correspondaient à une hiérarchie occulte. Les sectateurs de Mithra se réunissaient dans des souterrains. Parfois, leur sanctuaire était une grotte naturelle ou artificielle ; plus souvent, dans les villes, c’était une cave précédée d’un parvis ou pronaos, qui s’ouvrait directement sur la voie publique. Le sanctuaire proprement dit était une salle rectangulaire qui, au témoignage de Porphyre, symbolisait l’univers. Elle était divisée en trois partie dans le sens de la longueur.
A droite et à gauche, le long du mur, s’étendaient les Podia, banquettes exhaussées sur lesquelles s’agenouillaient les fidèles. La partie centrale était réservée aux cérémonies. Dans le fond, qui se terminait en abside, on plaçait invariablement l’image, parfois voilée, de Mithra tauroctone, entre la représentation du Soleil et de la Lune. Les images des deux dadophores, portant l’un une torche élevée, l’autre une torche abaissée ; une fontaine ou une vasque d’eau lustrale, disposée près de l’entrée ; des symboles astronomiques (signes du zodiaques, autels dédiés aux planètes) ; un pyrée ou brûlait un feu perpétuel ; les statues du dieu léontocéphale et de Mithra sortant du rocher, tel était l’ameublement ordinaire de ces cavernes (speluncae).
Les initiations comportaient sept degrès, donnant accès à autant de grades, où les mystes prenaient successivement le titre de Corbeaux, Occultes, Soldats, Lions, Perses, Héliodromes et Pères. Le tableau sacré était souvent entouré de bas-reliefs représentant des scènes plus ou moins dramatiques, dont les sens nous échappe. Les uns y ont vu des rites d’initiations ; d’autres, une reproduction de détails empruntés à la légende de Mithra. Ainsi, un panneau assez fréquent figure un personnage qui, vêtu comme Mithra, est accueilli par Hélios sur le Char solaire. Est-ce Mithra lui-même ou un initié dont on représente l’ascension ? Peut-être y a-t-il moyen de concilier les deux opinions, en supposant que certaines de ces scènes figurent initiations où, comme c’était souvent le cas dans les mystères antiques, l’on faisait jouer au néophyte le rôle légendaire du dieu.
Tout ce qu’on a cru pouvoir établir avec quelque certitude en se servant des textes autant que des monuments, c’est que le candidat devait s’engager par serment à ne pas divulguer les secrets du grade qui allait lui être conféré, en outre il formait d’autres voeux plus spéciaux ; puis on l’introduisait, les yeux couverts d’un bandeau, les mains attachées avec des cordes en boyau qu’un officiant coupait au cours de la cérémonie. On le soumettait à diverses épreuves, comme de le faire sauter au-dessus d’une fosse pleine d’eau, ou de le faire passer à travers une flamme ; ensuite, on procédait à des ablutions qui avaient un caractère symbolique : enfin, un voile se levait dans le fond du sanctuaire, et le néophyte était admis à contempler la représentation sacrée du dieu. Des jeux de lumières, inattendus, habilement ménagés, ajoutaient à la mise en scène. Les textes ne nous renseignent guère sur les détails des initiations et aux grades respectifs. Nous savons seulement, d’après Tertullien, qu’à la réception du miles, on lui offrait une couronne sur une épée ; il prenait l’épée, mais repoussait la couronne en disant : “ Mithra est ma couronne. ” Il y avait aussi un banquet, sorte de communion à laquelle ne participaient peut-être que les initiés ayant reçu les léontiques. Le célébrant y consacrait des pains mélangés de vin. Un bas-relief de Sarrebourg montre deux personnages couchés sur des coussins devant un trépied qui porte de petits pains ronds, marqués chacun d’une croix ; tout autour, des initiés de différents grades sont munis de cornes à boire.
Il y avait aussi, comme nous venons de le voir, des épreuves physiques assez sérieuses où le néophyte jouait le rôle de patient. Peut-être feignait-on de le mettre à mort par un glaive qu’on levait sur sa tête. Dans d’autres circonstances, il devait prendre part à un meurtre simulé ; d’après un auteur syriaque, Zacharie le Scolastique, le prêtre se bornait à produire une épée teinte de sang d’un homme qui était censé avoir péri de mort violente.
L’erreur de l’Empereur Commode
Il n’est pas étonnant que dans ces conditions les chrétiens aient accusé les sectateurs de Mithra de pratiquer des sacrifices humains. Rien n’implique des attentats à la vie humaine, du moins pour l’époque dont nous nous occupons. L’empereur Commode, qui avait voulu se faire initier, causa un scandale pour avoir, paraît-il, pris au sérieux le meurtre simulé et causé ainsi la mort de la victime. Un autre argument, c’est que, là où les bas-reliefs exhibent un sacrifice de taureau ou de bélier, le glaive disparaît dans le corps de l’animal ; là, au contraire, où il s’agit d’un homme, l’arme est simplement brandie, et rien n’indique qu’elle dût s’abaisser.
A chaque degré on expliquait sans doute au néophyte le sens des symboles qui l’entouraient ; peut-être cette interprétation allait-elle en s’approfondissant et, pour mieux dire, se spiritualisant, à chaque initiation nouvelle.
Dans chaque communauté, on trouvait un ou plusieurs desservants (sacerdos, antistes), généralement, mais pas toujours, recrutés parmi les pères. Ceux-ci se divisaient eux-mêmes en pères, père du culte (Patres sacrorum) et pères des pères (Pater patrum). Le rôle du clergé était plus considérable que dans les anciens cultes grecs et romains. Intermédiaire obligé entre le fidèle et la divinité, il dirigeait la célébration des offices et l’administration des sacrements, présidait aux dédicaces solennelles, veillait à l’entretien du feu perpétuel, formulait des prières, le matin, à midi et le soir, en se tournant respectivement vers l’Orient, le Midi et le Couchant. La liturgie quotidienne, comprenant de longues psalmodies et des chants accompagnés de musique, se compliquait fréquemment de sacrifice spéciaux. A un moment donné, marqué par la sonnerie de clochettes, on dévoilait l’image du Tauroctone.
Chaque jour de la semaine était consacré à l’une des planètes ; on célébrait un office devant son image dans un endroit déterminé de la crypte. Il y avait aussi des fêtes solennelles à certains jours de l’année. Une des plus importantes était fixée au 25 décembre, où l’on célébrait la renaissance du Soleil (Dei natalis Solis invicti). Les équinoxes étaient des jours fériés ; les initiations s’opéraient de préférence au printemps ; vers l’époque pascale, où les chrétiens admettaient également les catéchumènes au baptême.
Les communautés mithriaques ne furent jamais au service de l’Etat : leur représentation juridique était cependant assurée par le collège de décurions qu’elles élisaient chaque année ; elles avaient leurs présidents ou magistri, leurs défenseurs, leurs patrons, qui veillaient à leurs intérêts civils. Les sanctuaires du mithraïsme ne furent, d’ailleurs, jamais très spacieux ; ils ne pouvaient guère contenir qu’une centaine de fidèles. Quand la communauté devenait trop nombreuse, elle se dédoublait et envoyait une colonie fonder un autre mithreum.
La lente séparation de la religion et de l’initiation
On peut se demander si ce principe de dédoublement du mithreum et ces missions ne correspondent pas à des coutumes très anciennes qui expliqueraient, peut-être, en dehors du cas particulier du mithraïsme, à la fois la grande ressemblance que présentent entre eux la plupart des mystères du monde antique et l’analogie évidente de l’organisation et des rites des sociétés secrètes traditionnelles dans les pays les plus divers.
Avec la naissance et les progrès du christianisme, nous allons constater que la distinction entre l’enseignement exotérique et l’ésotérisme, entre la religion et l’initiation, va devenir de plus en plus nette jusqu’à se transformer en une division totale, dans les temps modernes. Parallèlement, des conflits philosophiques et sociaux se sont aggravés de siècle en siècle, dans la mesure où la civilisation contemporaine, éloignée de la foi ancestrale, n’en a pas été rapprochée pour autant du savoir initiatique, à l’exception d’une élite trop peu nombreuse et disposant de moyens d’action insuffisants par rapport à l’ampleur toujours croissante des tâches à accomplir et des problèmes à résoudre. La lente dégradation de l’unité spirituelle de la civilisation occidentale demeure l’un des faits fondamentaux de l’histoire universelle. Nous allons tenter maintenant d’en rappeler les phases principales et d’en rechercher les causes.
Le taureau était mis à mort par le prêtre et son sang retombait sur les prosélytes. Abondamment baignés dans le liquide purificateur, ces derniers sortaient alors de la fosse pour recevoir et absorber un peu de semence de l’animal, prélevée par le prêtre dans les testicules de la bêtes ”, écrit J.R. Conrad dans son ouvrage sur “ Le Culte du taureau ” (p. 170). Plus loin, le même auteur écrit à propos du thème de la résurrection dans le culte de Mithra : “ Ceux qui avaient eu la véritable foi, devaient acquérir la vie éternelle grâce au vin préparé avec le sang du taureau sacré ; quant aux autres, ils étaient condamnés à rester dans l’obscurité éternelle. ” Il dit encore (p. 175) : “ On a, par exemple, de bonnes raisons de supposer que le prêtre de Mithra résidait sur la colline vaticane. Après la mort de Julien l’Apostat, qui avait reçu le baptême mithraïque, le siège de la papauté païenne semble avoir cédé la place au chef de l’église chrétienne. ” Si l’on peut faire quelque réserve à propos de ce dernier jugement de J.R. Conrad, il n’en est pas moins important de remarquer que la grande fête de Mithra était célébrée le 25 décembre. Le pape Libère, en 354, transféra du 6 janvier au 25 décembre la fête célébrée en l’honneur de la Nativité.
lundi 23 avril 2007
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